Alors que le milieu sportif est encore souvent homophobe, une Maison des fiertés s’installera à Paris durant les Jeux olympiques et paralympiques de l’été 2024.
La mairie de Paris, qui participe à ce projet avec le Comité d’organisation (Cojo) et le gouvernement, a validé vendredi en conseil municipal sa subvention de 45 000 euros versée à l’association Fier Play chargée d’installer et d’animer cette “Pride House”.
Mais “la Maison des fiertés, c’est un budget global de 255 000 euros” sur la période qui comprend également les Jeux paralympiques, a indiqué l’adjoint au sport et aux JO Pierre Rabadan.
L’endroit est situé dans un “lieu central” identifié mais pas encore dévoilé, a confié l’élu à l’AFP. Il accueillera les “athlètes out” et leurs “alliés”, notamment pour la “célébration des médailles”, indique la mairie dans son projet de délibération.
LGBTQI+ et sport
Outre ce volet festif, cette “Pride house” proposera des “moments d’échanges sur les thématiques LGBTQI+ et le sport”.
Des “Pride houses mobiles”, sous la forme de barnums ou triporteurs, iront également dans les différentes lieux de festivités de la capitale “à la rencontre des spectateurs et touristes afin de sensibiliser tous les publics”, précise la mairie.
Les organisateurs des JO veulent “promouvoir le drapeau LGBTQIA+ à l’occasion des Jeux, et le rendre visible”, défend Pierre Rabadan.
Au nom de la “célébration de la diversité” et de son engagement “contre toutes les discriminations”, Paris 2024, dont le slogan est d'”ouvrir grand les Jeux”, avait déjà annoncé la création de ce lieu pour “représenter ces minorités”.
“Il est en effet toujours urgent et indispensable de lutter contre l’homophobie et la transphobie dans le sport”, a souligné la conseillère PS Dominique Kielemoës, s’appuyant sur le dernier sondage Ipsos sur le sujet publié en septembre.
Selon l’étude, “les personnes qui se définissent comme LGBTQI+ sont 73% à avoir été témoins de comportements homophobes ou transphobes dans le milieu sportif, et la moitié d’entre elles en ont été personnellement victimes”, a-t-elle rappelé, appelant à “profiter des Jeux pour changer les mentalités”.
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