Construit à l’aube des années 1980 autour de l’hypermarché Auchan et de la station de RER, le quartier d’affaires de Val-de-Fontenay est en plein lifting alors qu’approche l’arrivée du métro périphérique Grand Paris Express. Les immeubles de bureaux de nouvelle génération continuent de sortir de terre, fidélisant les entreprises qui ont parié sur l’Est parisien de longue date.
D’ici à quelques années, la gare sera reconstruite en plus grand puis interconnectée à la ligne 15 Est du Grand Paris Express, à la ligne 1 du métro et au tramway T1. En attendant, les nouveaux immeubles de grande taille poussent comme des champignons à proximité. Jeudi dernier, c’est à quelques minutes de la station, à côté de l’Intermarché, que l’une de ces dernières constructions, le Helia, a été inauguré. Imaginé par le cabinet DLM Architectes pour les promoteurs Giboire et Arc, Le Helia pourra accueillir jusqu’à un millier d’employés sur ses 5 niveaux et plus de 11 000 m².
À l’instar du nouveau campus de la Société générale, le bâtiment ne manque pas de services, avec une cafétéria de 275 places assises, qui se transforme en espace de coworking en dehors des services du déjeuner, une conciergerie et un espace fitness en sous-sol. Le parking automobile comprend 189 places dont six équipées de recharges électriques. Les vélos, eux, disposent de trois locaux dédiés.
La verdure est aussi présente, grâce à un patio de 650 m².
Aux normes environnementales en vigueur, le nouveau bâtiment est aussi rattaché au réseau urbain de chaleur de la ville et dispose d’un mécanisme de rafraichissement via deux groupes froids en toiture. Un système solaire de production d’eau chaude sanitaire ainsi que 594 m² de panneaux photovoltaïques en autoconsommation – avec une production d’environ 131.6 MWh/an –contribuent par ailleurs aux économies d’énergie.
Situé au 34 rue Roger Salengro, à la place de plusieurs petits locaux d’entreprises, l’Helia est mitoyen du Move, un autre bâtiment tertiaire livré récemment, constituant un imposant front bâti.
Moins de surface mais plus de services
D’abord porté par Meech Développement, le projet a été revendu à Arc et Giboire en 2019, juste avant la crise sanitaire qui a rebattu les cartes de l’immobilier d’affaires. Car avec l’essor du télétravail, les entreprises ont revu leur parc à la baisse, privilégiant le flex office pour limiter les m² de bureaux. Et lancer une construction sans pré-commercialisation est devenu un pari osé. “Malgré la période difficile que nous traversons, les investisseurs continuent de miser sur nous parce que nous disposons d’une situation géographique unique, d’infrastructures de transport de qualité et que nous proposons du foncier en construisant sur la ville pour sortir de la mono-fonctionnalité et diversifier les usages“, défend toutefois le maire Nupes de Fontenay-sous-Bois, Jean-Philippe Gautrais. “Quand le Covid est arrivé, nous avons eu des doutes, mais, même s’il s’est passé beaucoup de choses ces quatre dernières années, Helia répond aux besoins d’usage actuels et de bien-être“, insiste Laurent Badellino, directeur général Ile-de-France du groupe Arc.
Aujourd’hui, l’heure est au moins mais mieux, comme l’illustre la stratégie de la Société générale, ou de la BPCE. Un atout pour l’immobilier de nouvelle génération, bien situé, parient les investisseurs. De fait, le principal locataire d’Helia, Malakoff Humanis, présent à Val-de-Fontenay depuis l’ouverture du parc d’affaires il y a cinquante ans, confirme la tendance. “Nous allons prendre 6 des 9 plateaux et installer nos 630 collaborateurs qui travaillent essentiellement à la gestion administrative des dossiers de nos clients. Nos locaux historiques occupaient le double de la surface que nous prenons mais ils étaient mal aménagés et vétustes“, motive Véronique Amram, directrice générale adjointe de l’assureur.
Propriétaire de l’immeuble situé au 21 rue Roger Salengro, Malakoff Humanis n’a en revanche pas encore annoncé ce qu’il souhaitait en faire. Si les nouvelles opérations permettent de maintenir les entreprises à Fontenay-sous-Bois, reste, en effet, à reconfigurer les bureaux de première génération. Un défi permanent.
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Il faut donner de vraies informations.
La ligne 1 est de fait définitivement abandonnée. Les rapports sont défavorables dont celui de l’enquête publique.
Des immeubles de bureaux sont vides à val de Fontenay. Des arbres et les espaces verts ont été detruits. La pollution augmente et le traffic est dense.
Les constructions se font dans un urbanisme mal pensé négligeant les espaces de deplacements pour les piétons, pmr et cyclistes, sur des terrains vendus par la ville pour des motifs venaux afin d’abonder les finances de la ville pour en particulier construire un theatre dispendieux pour env. 23millions.
Le maire J.P. Gautrais avait une idée bien précise en nous vendant le prolongement du métro ligne 1 afin de “désenclaver” les quartiers. En fait tout était prévu pour mieux vendre le foncier aux entreprises par la promesse de ce projet qui ne se fera pas. Fontenay va devenir une ville dortoir.
Le “mécanisme de rafraichissement via deux groupes froids en toiture” signifie que la chaleur est rejetée à l’extérieur, non ? Merci pour les piétons. Et encore, les immeubles tout verre et acier (démodés) sont capables d’élever de 4° ou plus la chaleur dans la rue.
Le campus Société Générale est fermé sur lui-même, pas ouvert sur le quartier : les salariés ont tout à l’intérieur (restaurant, salle de gym, etc. ) mais le quartier est mort soir et week-end. D’autant que plusieurs commerces (boulangerie, bar, …) ne sont ouverts qu’aux heures de bureau. Le tout-bureau, de l’urbanisme ???
On passe sur les arbres abattus, encore maintenant, qui n’ont pas bénéficié de l’attention à laquelle a eu droit un bout du bois de Vincennes. Préférez-vous des arbres adultes, ou des jeunes plants aux faibles racines qui auront du mal par temps de canicule ?
Quant aux emplois, ils rapportent des sous (tous les maires veulent des bureaux) mais pour la plupart les salariés viennent d’ailleurs, dans une gare Val de Fontenay saturée aux heures de pointe.
Sans oublier les expropriations de PME, au nom d’un “intérêt général”, qui consiste à revendre avec bénéfice le terrain à des promoteurs d’immeubles de bureau de grande hauteur.
Une mutation et un développement de Val-de-Fontenay qui attend l’arrivée de la ligne 1 du métro.
Un maire qui a su transformer un projet de Ville dortoir en un projet économique d’avenir-LOUIS BAYEURTE ,un entetement face à la DATAR ,le prefet ,oui la lutte paie .N’oublions pas les artisans Emile SCHECROUN ,Alain REGNIER…et en meme temps, bien avant l’apropriation par notre Président ,on peut relever que les projets sont souvent l’objet de profits avant ou pendant leur construction comme le montre cet article MEECH DEVELOPEMENT revendu à ARC et GIBOIRE .Les promoteurs profitent largement des services publics comme on peut le voir sur les plaquettes de vente et trouvent toujours qu’ils coutent trop cher ,à quand leur participation a ce bien commun “Le Service Public “transport ,logement ,garde d’enfant,santé…..
“Ville dortoir” ? Louis Bayeurte avait le souci d’un équilibre entre logements et bureaux. Il était volontariste pour l’activité économique, bénéficiant de la présence du RER A (un effort du budget national, à l’époque, non ?), mais aussi conscient des besoins de logement.
Après lui, le nombre de logements (et la population) a longtemps stagné un peu au-dessus de 50 000 habitants. Mais les immeubles de bureau ont proliféré, eux. Tandis que les principaux élus locaux, la larme à l’œil, évoquaient le manque de logements…
Nouvelle phase maintenant : on construit un peu partout, du logement aussi, mais de plus en plus d’habitants ont le sentiment que ce sont les promoteurs qui décident. Pas d’harmonie d’ensemble.
Et puis, une fois les logements nouveaux multiples vendus, pour jeunes parents, qui va s’occuper des gardes d’enfants de 0 à 3 ans, des places en écoles maternelles ou élémentaires, par exemple ? Pas les promoteurs !
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