Val-de-Marne : 4 lycées arrêtent les cours en présentiel suite à des alertes à la bombe

“C’est malheureux d’en arriver là, mais il était temps“, réagit un parent d’élève du lycée Champlain de Chennevières-sur-Marne sur les réseaux sociaux. Mercredi, la proviseure a envoyé un courriel pour annoncer le passage des cours en distanciel jeudi et vendredi. Depuis fin septembre, des fausses alertes à la bombe se succèdent dans les lycées du Val-de-Marne. Et l’établissement canaverois détient le record avec 12 appels au compteur. À chaque fois, les élèves et le personnel sont évacués le temps que la police effectue une levée de doute.

Au total, 25 établissements ont été touchés et 7 jeunes ont été interpellés, a fait savoir le procureur de la République de Créteil.

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Des consignes flottantes

Selon les professeurs du lycée Arago de Villeneuve-Saint-Georges, qui se sont confiés à Charlie Hebdo, la procédure en cas d’alerte à la bombe a tardé à être claire. Au départ, tout le monde se retrouvait dehors, devant le gymnase. Jusqu’à ce que, le vendredi 13, jour de l’attentat d’Arras qui a coûté la vie au professeur qui s’est interposé, les enseignants réalisent à quels points élèves et personnels se trouvaient exposés. “Si un fou débarque avec un fusil ou avec sa voiture, nous sommes totalement exposés“, confie ainsi une professeure à Charlie Hebdo. Ce mardi 18 octobre, la consigne a évolué. Tout le monde doit désormais aller au stade.

Autorisation des cours en distanciel

Alors que la situation perdure, la rectrice a pris ce jeudi une décision radicale, à l’avant-veille des vacances de la Toussaint. “Fermer un établissement scolaire n’est pas un acte anodin. Il faut assurer la continuité du service public. Mais dans ces circonstances, les équipes ont accumulé de la fatigue et de la nervosité“, explique-t-on au cabinet de la rectrice. Cette dernière a décidé d’autoriser les cours à distance jusqu’à samedi dans quatre lycées : Champlain à Chennevières-sur-Marne, Branly à Créteil, Arago à Villeneuve-Saint-Georges et Langevin Wallon à Champigny-sur-Marne.

À l’approche des vacances, le rectorat espère que “ce jeu scandaleux” cessera. Il précise que les quatre établissements demeurent ouverts pour les élèves sans possibilité de suivre correctement l’enseignement à distance depuis leur domicile.

Actualisation le 20/10 (ajout témoignage à Villeneuve-Saint-Georges issu de Charlie Hebdo)