Val-de-Marne : 7 semaines pour trouver un emploi en rejoignant une entreprise éphémère

Les témoignages de chefs et cheffes d’entreprises qui peinent à recruter sont légion. Pourtant, les candidats potentiels existent, parfois même à proximité. Mais faire le lien entre ces deux gisements, d’emploi d’un côté, et de ressources humaines de l’autre, reste une gageure, malgré les annonces et les intermédiations d’acteurs de l’emploi et de l’insertion.

Tel est le constat qui a conduit au concept d’entreprise éphémère imaginé par deux formateurs en entreprise, Didier Krief et Céline Garence. L’objectif est double. Il s’agit, d’une part, d’identifier les besoins de ressources humaines dans un certain périmètre géographique. Le fonctionnement entrepreneurial avec une méthodologie et un travail d’équipe vise aller détecter ces gisements cachés qui ne s’expriment pas toujours par une annonce en bonne et due forme. D’autre part, cette mise en situation permet aux candidats de ne pas se sentir demandeurs d’emploi, mais professionnels, avec de vraies missions opérationnelles, tout en étant coaché.

Le concept, déployé depuis 2017, est porté par la jeune pousse, Les entreprises éphémères, et le cabinet de conseil, Le 30 Fab. Concrètement, la mise en situation sous forme d’entreprise dure sept semaines et s’appuie sur 60 candidats collaborateurs, suivis par trois coachs.

Les candidats ont pour mission de recueillir les besoins en recrutement du territoire en s’organisant par services (prospection commerciale face à face, call center, ressources humaines, communication, service web…) comme dans une entreprise.

Dans le Val-de-Marne, le projet a été retenu par la direction de l’emploi (DRIEETS IDF-UD94) dans le cadre de son appel à manifestation d’intérêt « Démarches d’appui au développement de l’emploi en Val-de-Marne et a reçu le soutien de l’intercommunalité Grand Paris Sud Est Avenir (GPSEA), qui regroupe 16 communes au centre du département. Le dispositif est aussi cofinancé par le groupe Sanofi dans le cadre de sa convention de revitalisation. Le projet sera accompagné sur le plan opérationnel par les trois agences Pôle emploi de Chennevières-sur-Marne, Créteil et Sucy-en-Brie.

Le projet démarrera le 12 septembre au 26 octobre. “L’entreprise fonctionnera 4 jours par semaine (du lundi au jeudi) de 9h à 17h30”, détaille le GPSEA. Elle sera accueillie physiquement à l’hôtel d’entreprises intercommunal Descartes, à Limeil-Brévannes.

Comment postuler ?

Il est encore possible de postuler via le portail d’Entreprises éphémères. La seule condition pour participer est de chercher du travail depuis au moins 8 mois et d’habiter dans le périmètre du Grand Paris Sud Est Avenir.

*Les 16 communes du territoire Grand Paris Sud Est Avenir (GPSEA): Alfortville, Boissy-Saint-Léger, Bonneuil-sur-Marne, Chennevières-sur-Marne, Créteil, La Queue-en-Brie, Le Plessis-Trévise, Limeil-Brévannes, Mandres-les-Roses, Marolles-en-Brie, Noiseau, Ormesson-sur-Marne, Périgny-sur-Yerres, Santeny, Sucy-en-Brie, Villecresnes.

Des réunions de présentation sont également organisées pour présenter le projet :

À l’agence Pôle Emploi de Sucy-en-Brie : mardi 22 août (2 sessions : 9h, 10h30), mercredi 6 septembre
(2 sessions : 13h30, 15h), lundi 11 septembre (2 sessions : 9h, 10h30)
À l’agence Pôle Emploi de Créteil : mardi 22 août (2 sessions : 13h30, 15h), mercredi 6 septembre (2
sessions : 9h, 10h30)
À l’agence Pôle emploi de Chennevières : mercredi 23 août (2 sessions : 9h, 10h30), mardi 5 septembre
(2 sessions : 13h30, 15h)
À l’Espace des Buissons de Marolles-en-Brie : mardi 5 septembre (2 sessions : 9h, 10h30)
À la Plateforme d’insertion d’Alfortville : mercredi 30 août (14h30)
À l’Espace Départemental des Solidarité de Boissy-St-Léger : jeudi 31 août (2 sessions : 13h30, 15h)
À l’Hôtel-de-Ville de Limeil-Brévannes : mercredi 30 août (2 sessions : 9h, 10h30)
Ou en distanciel (via Teams) : les lundis 4 et 11 septembre à 11h
Pour participer à une réunion de présentation, il suffit d’envoyer un mail à coach@entreprises-
ephemeres.fr

60% à 70% de sorties par l’emploi

Déjà mise en place plusieurs dizaines de fois, cette initiative a permis à 35% à 45% des participants de retrouver un emploi le mois qui suit la fin du programme, et à 60 % à 70 % dans les 6 mois, indique l’interco. “Au-delà de la recherche d’emploi, cette aventure permettra aux participants de rompre leur isolement, de développer leur réseau personnel, de bénéficier de coaching, d’acquérir ou de se réapproprier des compétences, de développer de l’agilité digitale, ou encore de renforcer des savoir-être professionnels, aujourd’hui plébiscités par le marché du travail”, défend l’intercommunalité.