Mauvaise surprise pour les automobilistes d’Ormesson-sur-Marne et de Noiseau. Mi-novembre, ils ont reçu en bloc toutes les contraventions dressées depuis le mois d’avril.
Ces six derniers mois, les agents de la police intercommunale d’Ormesson-sur-Marne et de Noiseau avaient pourtant verbalisé, comme à leur habitude, les stationnements gênants et autres infractions au code de la route. Pourtant, les boîtes aux lettres étaient restées vides. La trêve a été brutalement interrompue ce 15 novembre, avec l’envoi en rafales de tous les PV… Heureusement pour les automobilistes, les amendes n’étaient pas majorées, toutes datées des 15 et 16 novembre.
“Recevoir 33 amendes à 135 euros, vous trouvez ça normal ? Des amendes non justifiées et datant des mois d’avril ou de mai pour la plupart“, s’est indigné un conducteur sur un groupe Facebook de Noiseau.
Dès mardi, la mairie d’Ormesson-sur-Marne a donné des explications. “Suite à un dysfonctionnement informatique issu du système de verbalisation, des procès-verbaux ont été récemment débloqués et reçus tous à la fois, datés du même jour pour certains. La municipalité va examiner attentivement chaque situation de manière individuelle“. Le maire de Noiseau a fait de même. “Il n’y a pas eu de consigne particulière à la police pour qu’ils soient plus sévères“, précise Yvan Femel. La police intercommunale a été chargée de recevoir les doléances des automobilistes concernés.
Un problème informatique de télétransmission
“Quand nous dressons un procès-verbal électronique, il est envoyé au centre de traitement basé à Rennes par télétransmission, via un identifiant propre à notre police pluricommunale. C’est pour cela que le problème informatique n’a touché que nous. Une fois que le souci a été résolu, plusieurs milliers de procédures ont été envoyées d’un coup“, explique le chef de la police intercommunale, Stéphane Tampier. Les agents suggèrent aux personnes ayant reçu plusieurs avis de faire des requêtes en réclamation pour chacune d’entre eux.
“Dans 99% des cas, il s’agit d’infractions liées au stationnement gênant. Des voitures garées à cheval sur le trottoir et la chaussée ou sur des lignes blanches. Les automobilistes qui sont venus au poste de police reconnaissent leurs torts“, le chef de la police locale.
Appel à la clémence
Les deux maires prévoient d’écrire à l’officier du ministère public du tribunal judiciaire de Créteil pour expliquer le contexte et demander son indulgence. Lui seul à l’autorité de poursuivre les contrevenants.
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.