Exploiter le gypse, mais pas à n’importe quel prix. C’est la position que défend l’association Environnement 93, qui cherche à faire annuler l’exploitation, par l’entreprise Placoplatre, de la carrière de gypse à ciel ouvert, située sous la colline du Fort de Vaujours.
“On est certainement parti pour une longue procédure juridique“, indique Environnement 93, qui a déposé le recours au tribunal administratif de Montreuil le 11 septembre. L’association veut faire annuler l’arrêté du préfet de Seine-Saint-Denis qui délivre l’autorisation environnementale à l’entreprise Placoplatre d’exploiter une carrière de gypse à ciel ouvert, sur les territoires des communes de Vaujours et de Coubron. Environnement 93 dénonce les “irrégularités” de la concertation publique menée en 2018, les “inexactitudes, omissions et insuffisances de l’étude d’impact“, “l’absence de prise en compte de solutions de substitutions raisonnables”, ainsi que “de raison impérative d’intérêt public majeur.“
Avec la création d’une carrière à ciel ouvert, Placoplatre compte extraire 7,4 millions de tonnes de gypse. Elles proviendront d’un site d’une surface 28 hectares, qui s’étend sur les communes de Vaujours et de Coubron. Le projet doit démarrer entre 2025 et 2026. Pour l’entreprise, cette solution permet d’anticiper la fin de l’exploitation d’une carrière souterraine localisée sur les territoires des communes de Coubron, Livry-Gargan et Vaujours.
Exploitation à ciel ouvert
“On peut exploiter le gypse, mais pas en supprimant toute une colline“, dénonce Francis Redon, président de l’association, qui rappelle que le site abrite des espèces protégées. “On pourrait très bien le faire en souterrain, comme c’est le cas pour la carrière de Bernouille.”
Dans son avis rendu en juillet 2022, l’Autorité environnementale avait recommandé “d’analyser les solutions de substitution en intégrant les projections des réserves adjacentes éventuellement exploitables, notamment pour justifier le choix d’une exploitation à ciel ouvert par rapport à une exploitation souterraine.”
Pour l’entreprise, l’exploitation souterraine n’est pas possible “au motif que ces modalités feraient perdre près de huit ans de réserves pour l’usine et que les travaux préparatoires ont déjà menés l’ont été pour une exploitation à ciel ouvert”, indiquait-elle dans le dossier d’enquête publique.
Si Francis Redon reconnait qu’une exploitation en souterrain ne permettrait d’extraire que 40% des ressources de la colline du fort de Vaujours, il estime que cette exploitation ne s’inscrit pas dans l’intérêt généra, au regard de son impact sur l’environnement. “Il y a une contradiction à considérer que ce projet est indispensable d’un point de vue économique pour alimenter l’usine de Vaujours, et à minimiser son impact écologique. C’est un contresens environnemental. La loi oblige Placoplatre à remettre en état le site. Mais, ça, c’est dans 30 ans. L’urgence climatique, c’est maintenant.”
Pollution radioactive ?
Le président d’Environnement 93 estime par ailleurs que “l’État se défausse sur Placoplatre en considérant que c’est la solution la moins contraignante pour dépolluer le site. Il en va de sa responsabilité d’activer tous les leviers financiers comme le fonds friche.” Le fort de Vaujours a, en effet, longtemps été utilisé comme centre de recherche par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA).
Pour le défenseur de l’environnement, il subsiste donc des incertitudes quant à la pollution radioactive du site. Sur ce sujet, l’Autorité environnementale avait pointé certaines insuffisances de l’étude d’impact, notamment ce qui concerne les mesures à adopter en cas de détection de pollution dans les eaux souterraines ou la présence “potentielle” de pollution radiologique.
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