Au lendemain du premier confinement, des “coronapistes” avaient surgi par dizaines de kilomètres. Un formidable accélérateur pour le vélo en région parisienne. À la veille des Jeux Olympiques, il s’agit désormais de se dépêcher de relier les sites accueillant des épreuves. Paris et la Seine-Saint-Denis viennent d’annoncer 55 km d'”olympistes”.
Sur le quai Jacques-Chirac, devant la Tour Eiffel, ou sur le pont du Carroussel, devant le Louvre, des pistes “habillées aux couleurs des JO, notamment dans les 500m autour des sites” vont surgir dans la capitale, a annoncé David Belliard, l’adjoint EELV aux mobilités de la maire PS Anne Hidalgo, lors d’une conférence de presse.
Sur “60 km d’olympistes qui vont nous permettre de relier l’ensemble des sites à vélo” dans Paris intramuros, “30 km sont aujourd’hui réalisés ou en cours de réalisation”, a-t-il précisé.
L’autre moitié était déjà prévue dans le cadre du Plan Vélo, pour laquelle la Ville a prévu 250 millions sur six ans de mandat, mais sera livrée en “accéléré” pour les Jeux.
En Seine-Saint-Denis, “25 km supplémentaires seront réalisés” en vue des Jeux, venant agrandir un réseau déjà existant de 130 km, a annoncé le président (PS) du conseil départemental, Stéphane Troussel.
Comme la végétalisation et les baignades en Seine, les olympistes “seront des héritages” d’un événement “accélérateur des transformations de notre ville”, a insisté Anne Hidalgo.
“Il y a deux ans, l’idée de se rendre aux sites des JO à vélo relevait plus du rêve que de réalité”, a salué Camille Hanuise, directrice de Paris en Selle, qui parlait au nom des associations de cyclistes présentes.
Toutes les pistes aménagées provisoirement pour les Jeux seront ensuite pérennisées, comme celle du boulevard Beaumarchais, près de Bastille, a assuré David Belliard, promettant de respecter une “doctrine esthétique”.
Entre glissières en béton armé et potelets jaunes en plastique, les opposants sous le mot-clé #SaccageParis critiquaient ardemment les 50 km de “coronapistes”, ces aménagements provisoires nés pendant la crise sanitaire.
Pour favoriser l’usage des “olympistes” par les Franciliens comme les visiteurs, des racks à vélo seront installés aux abords des sites de compétition (Stade de France, Roland-Garros, Champ-de-Mars…) afin d’offrir 10 000 places de stationnement, a ajouté David Belliard. Ces racks seront ensuite réutilisés ailleurs.
La structure intercommunale Plaine Commune, dont Saint-Denis constitue le centre, entend aménager “3 000 places pérennes de stationnement vélo sécurisées sur deux pôles autour du Stade de France”, détaille un communiqué commun.
Le système de vélos en libre-service Vélib’ doit voir sa flotte augmenter de 3 000 véhicules pour cette même échéance.
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