Sécurité | | 02/04/2023
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Villecresnes muscle sa police municipale

Villecresnes muscle sa police municipale © Fb

Petite commune du plateau briard, Villecresnes, 12 000 habitants, a mis le paquet sur sa police municipale pour compter une dizaine d’agents armés, en parallèle d’un déploiement massif de la vidéosurveillance et de l’installation dans un nouveau local. Un gros investissement pour la ville, compensé financièrement cette année par la fermeture temporaire de la piscine.

Nous étions à une grosse centaine de cambriolages en 2019. Nous sommes aujourd’hui à une cinquantaine”, chiffre Patrick Farcy, maire UDI de la ville depuis 2020, qui inaugurait ce vendredi le nouveau local de sa police municipale. “Il fallait que l’on se rapproche de la cible d’un policier par millier d’habitants, motive l’édile. Aujourd’hui, nous comptons 10 éléments. Cela représente 5% de la masse salariale de la commune.” L’équipe est composée d’une cheffe, de deux chefs de brigade, de huit policiers municipaux dont un maître-chien et d’un agent de surveillance de la voie publique (ASVP). La plupart ont déjà travaillé pour des polices municipales de communes des alentours.

Deux sont moniteurs de tir et forment aussi les policiers municipaux de Sucy-en-Brie dans le cadre d’un partenariat. Côté armement, les policiers municipaux de Villecresnes sont équipés d’armes à feu, de lanceurs de balles de défense, de gaz lacrymogène et de matraques télescopiques. Ils portent par ailleurs une caméra-piéton. Pour se déplacer, ils disposent de deux véhicules, deux motos, deux vélos électriques et deux VTT.

Le cœur de nos missions est la police de proximité. Nous allons au contact de la population et allons sur la voie publique pour faire de la prévention, de la pédagogie et éventuellement pour verbaliser. Nous travaillons aussi en collaboration avec les policiers nationaux du commissariat de Boissy-Saint-Léger ou les motards de Créteil sur des opérations conjointes”, explique la responsable. Les équipes effectuent des journées de 12 heures et disposent d’un week-end sur deux. Ils travaillent ainsi du lundi au jeudi de 8 heures à 20 heures (décalage d’une heure en été), le vendredi et le samedi de 11 heures à 23 heures et le dimanche de 10 heures à 20 heures.

Vidéosurveillance

En parallèle, la ville a aussi investi dans la vidéosurveillance en haute définition. “Nous avions des caméras de premières générations qui étaient surtout placées au centre-ville. Le rendu était inexploitable, très pixelisé. Certaines caméras étaient hors service”, explique le maire. Au passage, le nombre de caméras est passé de 10 à 50, partout sur le territoire communal, avec des dispositifs à 380°, des grand-angles, des dômes motorisés, et encore des caméras pour les plaques d’immatriculation en vue de la mise en place prochaine de vidéo-verbalisation assistée par ordinateur (VAO) pour sanctionner les poids lourds qui outrepassent l’interdiction de traversée de la commune en dehors des dessertes locales. “En dehors d’une vingtaine de personnes qui nous donnent du fil à retordre, la délinquance à Villecresnes est surtout de passage chez nous. D’où l’intérêt d’avoir des caméras aux entrées de la ville pour pouvoir appréhender les personnes facilement“, détaille la cheffe de la police. Une extension financée pour moitié par l’Etat, à hauteur de 28 500 euros.

Pour l’heure, il n’existe pas en revanche de déport des images du centre de supervision urbaine de Villecresnes vers le commissariat de police de Boissy-Saint-Léger. Les transferts s’effectuent via des disques durs externes.

Un investissement à 300 000 euros, compensé par la fermeture temporaire de la piscine

Pour loger son équipe agrandie, la police municipale a déménagé fin 2022 dans une belle maison en meulière de deux étages, propriété de la ville et longtemps occupée par la maison des associations. Elle se situe dans le quartier de Cercay, en limite de la commune, tout près de Brunoy. “Auparavant, le poste était situé place du fief dans un bâtiment exigu et difficile à sécuriser”, explique le maire, ajoutant que, de toute façon, la police patrouille en ville. Des travaux de réaménagement qui ont pour leur part coûté 300 000 euros à la commune, soit un budget non négligeable au vu du contexte. Pour équilibrer son budget, la ville a décidé de laisser fermer sa piscine du Bois d’Auteuil en 2023, explique le maire. “Le poste de police, c’est de l’investissement, c’est une somme que l’on paye une fois et que l’on peut même emprunter. À la différence d’un centre aquatique dont les coûts d’exploitation se renouvellent chaque année et que vous devez financer sur vos fonds propres. Je pense que les habitants comprennent”, s’en explique Patrick Farcy.

Prochaine étape : l’installation d’un conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) et d’une réserve civile communale.

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