Après une grève ce jeudi, le lycée Jean-Macé de Vitry-sur-Seine sera de nouveau perturbé mardi prochain. Motivant son action, le personnel dresse une longue liste de postes non pourvus et de conditions d’apprentissage dégradées.
“Je vous préviens, c’est une véritable liste à la Prévert“, commence Etienne Roch-Meyrand, enseignant et membre de l’intersyndicale à l’origine du mouvement de grève au lycée Jean-Macé à Vitry-sur-Seine. “Les conditions de rentrée sont inadmissibles et l’on exige des moyens. Il y a énormément de postes clés pour lesquels ils n’ont trouvé personne faute d’être compétitifs“, poursuit le délégué de Sud Education. Pas d’assistante sociale, une seule infirmière, cinq agents d’entretiens (contractuels) supprimés… De quoi nourrir la colère dans cet établissement polyvalent qui accueille environ 1 800 lycéens dans des filières générales, technologiques et professionnelles.
À cela faut-il ajouter uen absence de gestionnaires depuis six mois, qui complique le fonctionnement pour verser les bourses, passer des commandes de matériel, de cantine, gérer les finances“, développe l’enseignant. “Les collègues de l’intendance font au mieux mais ça ne peut pas durer. Habituellement, ils font moins grève que les enseignants. Cette fois-ci, ils sont parmi nous.”
Ce jeudi matin, une cinquantaine de membres du personnel ont participé à une assemblée générale. Car il faut du monde pour
Il manque aussi un assistant d’éducation et des enseignants. “Dans un cas, il s’agit d’un arrêt de trois mois, on peut comprendre qu’ils peinent à trouver, mais il y a aussi un prof d’histoire appelé à d’autres fonctions avant l’été ! Il manque aussi un enseignant de chaudronnerie, dans un lycée des métiers des métaux…” Selon l’enseignant, les élèves du bac pro chaudronnerie sont ainsi privés de 25 heures d’enseignement de spécialité.
46,5 heures de dotation horaire globale en moins
Au-delà des postes non pourvus, l’établissement doit aussi fonctionner avec une dotation horaire globale réduite, avec ses conséquences. “Non-financement des heures d’orientation qui apparaissent malgré tout dans les emplois du temps, disparition de dédoublements, suppression de deux classes en science et technologie de l’industrie avec doublement des effectifs et refus d’inscription d’élèves, dépassement du seuil officiel des 24 élèves en voie pro“, liste un communiqué de l’intersyndicale.
Les grévistes attendent des réponses du rectorat et de la région. À ce stade, seul le conseil régional d’Île-de-France s’est exprimé sur les revendications de moyens humains. “L’effectif est au complet, adapté à l’activité de l’établissement“.
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