La police a débloqué jeudi matin l’entrepôt Pizzorno de Vitry-sur-Seine. Les éboueurs en grève depuis une semaine empêchaient les camions de sortir du dépôt. Les députés Mathilde Panot, Louis Boyard et Manon Aubry (LFI) ainsi que des dizaines de manifestants étaient présents sur place. La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les personnes présentes.
“Nous sommes sous le choc. C’est un véritable déni de démocratie. Les agents de maîtrise de Pizzorno ont démonté notre barnum, la police nous a gazé. Nous devons réunir une assemblée générale avec les collègues pour décider de la suite que nous allons donner à notre mouvement”, lache Jean-Pierre Lascary, le délégué syndical CGT de Pizzorno à Vitry-sur-Seine. Ce piquet de grève installé depuis mardi 8 mars près de la grille du dépôt, empêchait les camions bennes d’effectuer les collectes d’ordures ménagères dans le 15e arrondissement de Paris et les villes du Grand-Orly Seine Bièvre. La société Pizzorno a exercé un recours juridique en urgence et obtenu le déblocage avec concours de la force publique.
Ce jeudi, ultime jour d’examen au Parlement du projet de réforme des retraites, la mobilisation sociale s’est poursuivie, notamment en Val-de-Marne. Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, est venue retrouver les grévistes de Pizzorno avant 7 heures du matin pour leur témoigner son soutien. “Nous étions en opération de tractage. Vers 8 heures, nous avons vu les forces de l’ordre arriver. Nous avons téléphoné au cabinet du ministère de l’Intérieur, à celui du préfet de police à la préfecture du Val-de-Marne pour leur demander de ne pas démanteler. Que ce n’étaient pas des méthodes dignes un jour de mobilisation. Entre temps, une centaine de manifestants qui bloquaient le dépôt de bus RATP de Vitry-sur-Seine, qui avaient été nassés et gazés, ont rejoint le piquet Pizzorno. Peu avant 10 heures, les forces de l’ordre ont chargé et ont balancé des gaz lacrymogènes. Ils ont veillé à ce que les camions bennes puissent partir”, explique le cabinet de Mathilde Panot qui a publié une vidéo prise une dizaine de minutes avant l’intervention de la police où les manifestants chantaient contre la réforme des retraites.
En 2020, Macron disait aux éboueurs qu’ils étaient « essentiels » à notre société.
— Louis Boyard (@LouisBoyard) March 16, 2023
Trois ans plus tard, il n’hésite pas à jeter sa police sur eux.
Violences sociale et policière ; le seul langage de la Macronie.
Nous ne lâcherons rien. La réforme des retraites ne passera pas. pic.twitter.com/fBlCpwjd8u
Mr Liort soyez un peu sérieux.
La plupart des retraités, hors régimes spéciaux, sont partis à 65 ans et plus , ne serait-ce que les commerçants, artisans et professions libérales.
Quant à vos 70% des français qui sont contre la réforme, je pense que si vous posez la question seulement sous la forme “Voulez-vous travailler 2 ans de plus ” , c’est 100% des sondés qui repondront non y compris ceux qui ne sont pas concernés.
Petite précision quand même 64 ans c’est pour 2030 mais personne ne le dit bien entendu.
En France, le taux de syndicalisation est extrêmement faible, et les syndicats manquent de ressources financières. Peu de syndiqués car “cela coûte cher” et on ne veut pas prendre de risques … Mais on est heureux de bénéficier de ce que les syndicats obtiennent … parfois !
Dans les pays du nord de l’Europe, où la recherche de compromis est à la fois culturelle et institutionnelle, il est obligatoire de se syndiquer (dans le syndicat de son choix). En conséquence les syndicats ont des moyens financiers qui permettent de financer des caisses de grève.
En Allemagne par exemple, les grèves sont rares mais très dures : elles peuvent durer trois semaines !!! En France bien sûr, si on proposait une syndicalisation obligatoire, les ‘masses populaires’ hurlerait l’atteint à la liberté individuelle.
J’ai été syndiqué pendant plus de trente ans, avec quelques responsabilités locales, et j’ai pu constater dans les bruits de couloir que ces organisations étaient systématiquement critiquées lorsqu’elles essayent de proposer une action.
Alors, en France, on fait beaucoup de bruit, mais les gouvernements savent que ça ne va pas durer longtemps …
La France est un pays immature, le comportement de la NUPEs à l’Assemblée Nationale en est un exemple .
Quel était le pourcentage de grévistes ?
Et quid du délit d’entrave à la liberté du travail !!!
Furax, 70% des français rejettent cette réforme mais tous ne peuvent pas se permettre de perdre une journée de salaire.
Seuls les retraités (qui sont partie bien avant leurs 64 ans) approuvent cette réforme injuste. C’est symptomatique de la génération gâtée du baby boom.
La génération gâtée du baby Boom commençait à travailler en général à 16 ou 18 ans, dans des emplois le plus souvent modestes : en 1967, seuls 11 % des jeunes avaient le Bac ou plus.
Cette génération a pour partie subit la guerre d’Algérie, elle vivait dans des appartements sans confort, et dès 1973, et surtout après le deuxième choc pétrolier en 1979, elle a connu le chômage de masse (qui a fait des ravages dans le nord et l’est). Après, ceux qui avaient un travail ont commencé à le perdre lorsqu’ils ont atteint 55 ans : seuls 35 % des gens ont encore un travail à 60 ans.
Mais il est tellement réconfortant de trouver des boucs émissaires …
Dans ‘Le parisien’ du jour, on indique un taux de grévistes de … 6,2 % !!! Essentiellement par des piquets de grève (avec parfois des personnels étrangers à l’entreprise.
Il y a des montagnes d’ordures dans certains quartiers dus à un abus du droit de grève.
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