Ce vendredi, un automobiliste de 23 ans a percuté un autobus, entraînant la mort de deux usagers. Contrôlé en état d’ivresse, il a été placé ce dimanche en détention provisoire par le parquet de Versailles.
Le parquet a ouvert dans la matinée une information judiciaire pour homicide involontaire et blessures involontaires et le jeune automobiliste a été présenté à un juge d’instruction. Son alcoolémie avait été mesurée à 2,04 grammes par litre de sang, selon la procureure de la République Maryvonne Caillibotte qui avait donné une conférence de presse vendredi.
Deux passagers du bus décédés
L’accident s’est produit à Mézières-sur-Seine, à 42 km au nord-ouest de Paris, sur la départementale 113. Deux passagers de l’autobus, un homme de 64 ans et une femme de 54 ans, sont décédés, et cinq ont été grièvement blessées. Trente-trois passagers avaient été déclarés en “urgence relative“.
Le conducteur de la voiture a été entendu samedi, après être sorti de l’hôpital où il a été opéré d’une fracture au bras. D’après ses premières déclarations, il avait repris le volant tôt vendredi matin alors qu’il n’avait pas dormi et rentrait de plusieurs soirées au cours desquelles il avait consommé de l’alcool, selon le parquet. Il a indiqué n’avoir “aucun souvenir” de l’accident, a ajouté le ministère public, envisageant l’hypothèse qu’il se soit “peut-être endormi” au volant.
Jusqu’à 7 sept ans fermes pour l’automobiliste
Selon les premiers éléments de l’enquête, confiée au commissariat de Mantes-la-Jolie, la voiture, une Clio, arrivait en face de l’autobus, elle a franchi la ligne blanche et percuté l’avant droit de l’autobus à contresens, avant d’aller “s’encastrer dans un poteau“, avait détaillé la magistrate. L’autobus est sorti de sa voie avant de tomber en contrebas de la route.
Le véhicule de la société Keolis transportait une quarantaine de personnes et assurait pour la SNCF le remplacement du tronçon de la ligne J du Transilien entre Épône-Mézières et Mantes-la-Jolie, sur un axe fermé pour travaux, selon le site du Transilien. L’automobiliste encourt jusqu’à sept ans d’emprisonnement ferme.
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