2e tour des législatives en Val-de-Marne : enjeux et candidats dans la 4ème circo (Villiers, Le Plessis, Chennevières, Ormesson, Noiseau, La Queue-en-Brie, Sucy)

En tête du tiercé, Adel Amara (33%), a augmenté le score de l’union de la gauche de 3,5% par rapport à 2022. Derrière, la députée Modem Maud Petit, qui avait obtenu 29,2% en 2022, avec une candidate LR, l’ex-maire de Sucy Marie-Carole Ciuntu (qui avait pris près de 17% des voix), face à elle, ne progresse qu’à 30,6%, sans concurrence LR. Autant dire que le report des voix de sympathisants LR vers le Modem s’est fait mollement, compensant à peine les départs de sympathisants de la majorité présidentielle vers la gauche. Juste derrière, le candidat RN, Alain Philippet, passe lui de 13,5% en 2022 à 27%, soit le double, raflant la frange ciottiste des Républicains.

“Si j’avais eu le score de la majorité présidentielle aux Européennes (15,5% dans la circo), je ne serai pas qualifiée au second tour, se rassérène toutefois Maud Petit. C’est grâce à un formidable travail des équipes. Je suis très fier de ce travail collectif”, encourage-t-elle. La députée sortante entend utiliser “chaque minute” qui la sépare de la fin de campagne officielle pour convaincre les électeurs, en allant tracter et faire du porte-à-porte, “pour mobiliser contre le candidat LFI”, “avec le soutien des maires.” Les marchés du Plessis-Trévise ce mercredi et de Villiers-sur-Marne ce jeudi devraient concentrer les séances de tractage.

À gauche, Adel Amara, qui n’est pas encarté LFI mais a été investi par le mouvement dans le cadre du Nouveau Front Populaire, se réjouit de la “belle dynamique” qui a de nouveau porté l’union de la gauche en tête du second tour. De quoi “susciter l’espoir”, insiste-t-il. Le candidat devra travailler sur deux axes pour aller chercher les voix qui maintiendront son avance : la mobilisation de son électorat dans les secteurs où l’abstention est restée forte, et rassurer la gauche qui voté Glucksman aux Européennes, mais reste réticente devant l’étiquette LFI. En parallèle des actions de tractage et porte-à-porte, le candidat prévoit un café débat au Plessis mercredi, un pique-nique populaire à Sucy jeudi et un barbecue populaire à Villiers vendredi.

De son côté, Alain Philippet observe que 10% des électeurs ont voté autrement que pour les 3 candidats en lice, et table sur ces derniers pour rattraper la distance, à raison de quelques centaines de voix chez Reconquête, mais aussi d’une partie des électeurs qui se sont répartis entre petites listes de droite, divers droite et divers centre. “Nous avons une petite marge de manœuvre mais tout est possible. Les écarts de voix ne sont pas abyssaux, il reste du suspense”, estime le candidat RN. Au programme : collage, tractage, boitage, et aussi, beaucoup, gestion des procurations. Pas de réunion publique. “Pas le temps, on va au plus pressé.”