À l’Inspé (Institut national supérieur du professorat et de l’éducation) de Bonneuil-sur-Marne, les futurs enseignants ont déjà fait leur rentrée. Ambiance.
À Bonneuil-sur-Marne, l’Inspé propose des formations pour devenir professeur des écoles, enseignant en collège et lycée, ainsi que des formations continues pour les enseignants déjà en poste. Ce jeudi 29 août, certains faisaient leur rentrée, prêts à embrasser le métier d’enseignant.
Le métier d’enseignant, une passion ? « Je ne savais pas trop quoi faire puis j’aimais bien les enfants, donc je me suis dirigée vers ce métier » confie une étudiante, titulaire d’un master MEEF (Master de l’enseignement, de l’éducation et de la formation). « Les profs que j’ai pu avoir, tant à l’école primaire qu’au collège et lycée, m’ont donné l’envie d’apprendre et de me dépasser. Je cherchais un métier dans la transmission et en contact avec les enfants donc j’ai logiquement choisi cette voie », motive davantage Marie, étudiante en M2. « D’aussi loin que je me souvienne, quand j’étais enfant et que je jouais avec mes poupées, je voulais déjà faire ça et je n’ai jamais changé d’idée » s’enthousiasme pour sa part Anaïs, étudiante en M2 pour enseigner en 1er degré. Il y a aussi des professeurs déjà expérimentés, qui viennent mettre à jour leur diplôme. « Je me suis rendu compte qu’il y avait une différence de salaire entre une personne qui avait une licence et un master. Faire l’Inspé me permet donc d’être titulaire et en même temps d’avoir un master 2, diplôme important quand on pense à l’international », indique une professeure qui a passé huit ans en Egypte.
“Notre rôle est hyper important. On forme les futurs citoyens”
À peine dans le métier, les étudiantes s’inquiètent déjà de son manque de reconnaissance « Certains parents ne savent pas ce que l’ont fait après » explique ainsi Chloé, qui intègre sa deuxième année de master. « Les gens qui ne sont pas dans l’enseignement ont une mauvaise image des enseignants, ils ne se rendent pas compte du travail que c’est, et devraient avoir un aperçu pour s’en rendre compte », estime Anaïs.
Ce qui n’empêche pas de prendre la mission à coeur. « Chaque individu a besoin d’être formé et d’acquérir une autonomie pour pouvoir faire ses propres choix par la suite. Plus on apprend à réfléchir librement, plus on est capable de faire des choix éclairés dans la vie quotidienne. Notre rôle est donc essentiel », affirme Marie. « Notre rôle est hyper important. On forme les futurs citoyens et c’est nous qui allons faire les premiers apprentissages », abonde Tiphanie. « Nous avons un rôle de citoyen et d’exemple. L’enseignant est une référence au niveau de la société et il se doit de représenter les valeurs de la république et d’apporter aux élèves un idéal de vie et une ouverture sur le monde » enchaîne une collègue.
Pédagogie : entre hésitations et inspirations
Sur le plan pédagogique, certaines ont déjà une idée de la manière dont elles veulent pratiquer. « Globalement, il faut de la bienveillance dans toute transmission pour faire grandir les enfants. En alternance, nous testons des choses, notamment les travaux de groupes , indique Marie. « Je suis plutôt pour la pédagogie Piaget car c’est ce que j’ai eu quand j’étais enfant à l’école et en tant qu’élève, je trouvais cette méthode superbe » se projette Anaïs, en faisant référence à Jean Piaget, psychologue suisse, selon laquelle l’activité autonome de l’enfant a un rôle déterminant dans le développement intellectuel. Mais, « on n’applique pas qu’une seule méthode, rappelle Marie. On pioche un peu à droite et à gauche ce qui nous plait pour s’approprier les différentes approches.»
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