L’aménagement paysager du petit bois s’achève dans quelques semaines à l’école vétérinaire d’Alfort. En métamorphose depuis 2016, le campus de 10 ha veut enrayer l’appauvrissement de ses espaces verts.
Il y a trois ans, l’Office national des forêts (ONF) recensait 650 arbres sur le campus de l’école vétérinaire d’Alfort (EnvA). Depuis, 80 ont été abattus et d’autres vont subir le même destin. “Nous nous sommes rendu compte que 75 % d’entre eux étaient en très mauvais état, mourant ou présentaient un danger“, explique Christophe Degueurce, le directeur de l’école. Les cartes postales d’époque témoignent du cadre bucolique offert alors par les espaces extérieurs de l’école. “Avec l’arrivée du métro dans les 1970, la nappe phréatique a été abaissée à 8 mètres de profondeur. Le terrain plutôt humide est devenu désertique“, ajoute-t-il.
Pour compenser les arbres supprimés et renaturer le campus, l’école a fait appel à l’architecte François Gallois Montbrun (à gauche sur la photo de une) et à la paysagiste Aline Tricon (à droite sur la photo), pour requalifier le petit bois situé entre le siège de l’ONF et la clinique vétérinaire en parc urbain. “Nous ajoutons des arbres d’alignement et créons trois allées à la fois pour respecter les formes héritées de l’histoire, et pour inscrire ce site dans le 21e siècle“, résume la paysagiste. Les travaux ont démarré en novembre avec des élagages et la préparation du terrain. Le 31 mars, la plantation des 86 arbres et 850 m² d’arbustes sera terminée. Une seconde tranche de 50 arbres, concernant l’aménagement du cœur du campus, suivra courant 2025.
“Pour affronter le réchauffement climatique, nous avons panaché les essences avec des arbres locaux et venus d’ailleurs, donc vous aurez l’allée des micocouliers, l’allée des charmes et l’allée des chênes“, détaille Aline Tricon.
Le financement a été assuré à hauteur de 100 000 euros par le conseil départemental du Val-de-Marne, dans le cadre de son plan 50 000 arbres. “L’école vétérinaire connaît un extraordinaire mouvement de rénovation, de modernisation, de protection du patrimoine depuis une bonne quinzaine d’année. Le département s’y associe modestement à travers la reconstitution du petit bois“, motive son président, Olivier Capitanio rappelant que 13 000 arbres ont déjà été plantés dans le cadre du plan départemental.
Une nouvelle entrée sur l’avenue du général Leclerc
Seul le personnel et les usagers de l’école vétérinaire auront accès à ce parc urbain. Lles curieux, eux, pourront profiter de son paysage à travers une brèche ouverte dans le mur d’enceinte de l’école. “Nous avons dialogué avec les architectes des bâtiments de France pour faire abaisser ce mur qui est classé aux monuments historiques“, indique Francis Gallois Montbrun, l’architecte du projet. La démolition partielle du mur est imminente. Elle permettra aussi de créer une seconde entrée dans le campus, face à la station de métro, réservée au personnel.
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