Depuis la semaine dernière, le cirque d’Europe fait halte à Noisy-le-Grand, au grand dam de la ville et de l’association One Voice, laquelle se bat depuis 20 ans pour le placement en sanctuaire de l’éléphante Samba, exploitée par ce cirque.
Après un passage à Chessy (Seine-et-Marne) entre le 30 septembre et le 14 octobre, le cirque Europe est arrivé à Noisy-le-Grand.
Plaintes de la municipalité et de l’association One voice
“J’ai appris avec stupéfaction qu’un cirque avec divers animaux sauvages (dont un éléphant), s’est récemment installé dans notre commune“, a fait savoir la maire (LR) Brigitte Marsigny, dans un communiqué du 18 octobre. L’édile annonce avoir “pris immédiatement des mesures pour signaler cette situation aux services de la préfecture et des forces de l’ordre afin d’exiger le retrait immédiat de ce cirque et de ces animaux“. La ville a également déposé la plainte. “Notre commune ne peut tolérer de telles pratiques qui vont à l’encontre de la loi et du bien être animal“, poursuit Brigitte Marsigny.
“Nous sommes aujourd’hui consternés par sa maigreur“
La troupe du cirque d’Europe se fait régulièrement connaitre dans les médias pour mettre en scène une éléphante prénommée Samba, dont One Voice dénonce l’exploitation depuis vingt ans.
L’association, basée à Strasbourg, dénonce dans un communiqué l’état de santé de l’animal : “Alors que nous nous inquiétions de son surpoids il y a un an et demi, nous sommes aujourd’hui consternés par sa maigreur. Le dos creusé, cachée entre deux remorques sur un parking de Noisy-le-Grand, Samba apparaît efflanquée. Son état s’est gravement dégradé depuis notre dernière plainte en juin“, déplore-t-elle. Elle annonce avoir déposé une nouvelle plainte auprès du procureur de la République du tribunal judiciaire de Bobigny.
One Voice, qui a lancé une pétition pour demander le transfert de l’éléphante dans un sanctuaire, réclame la saisie immédiate de l’animal. Elle se déclare prête à “prendre en charge toute la logistique de son transfert, ses soins médicaux, et à lui procurer toute l’attention dont elle aura besoin jusqu’à la fin de sa vie, à nos frais.”
“Que font les autorités pour la sortir de là ? déplore l’association. Notre gouvernement a annoncé la fin de la présence des animaux sauvages dans les cirques itinérants en 2028. Attend-il que ceux-ci se meurent, ou qu’ils soient envoyés à l’étranger pour ne pas avoir à s’embarrasser de leur sort à l’entrée en vigueur de l’interdiction ?“
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