L’activité des commerces d’habillement a “décroché” à Paris durant les Jeux olympiques et paralympiques, les enseignes enregistrant “une perte de croissance de dix points” par rapport au reste du territoire national, selon un communiqué vendredi de l’Alliance du Commerce.
Le panel Retail Int. (60 enseignes de mode représentant plus de 10 000 magasins) a mesuré pour l’Alliance du Commerce les ventes de prêt-à-porter à Paris comparativement au reste de la France, du 1er juin au 8 septembre.
Pour Yohann Petiot, le directeur général de l’Alliance du Commerce qui représente des enseignes de grands magasins, cette “sous-performance” s’explique notamment “par la baisse du nombre des touristes avant et entre les périodes de compétition”.
Le responsable déclare également dans le communiqué de presse que les restrictions de circulation “ont découragé les Franciliens de se rendre à Paris et favorisé le départ des Parisiens”.
Ce sont “tous les secteurs de Paris, à la fois ceux situés à proximité des sites olympiques comme ceux qui en sont plus éloignés” qui ont souffert de cette baisse d’activité.
Or, “depuis le début de l’année et jusqu’à fin mai 2024, le marché parisien de l’habillement connaissait une tendance positive (+1,4 point) par rapport au reste de la France”, souligne encore l’Alliance du Commerce.
“Bien que le bilan économique des JOP soit décevant pour notre secteur, ces Jeux ont été un véritable succès sportif, événementiel et humain”, se console M. Petiot qui espère “que cette dynamique positive sera durable et profitera à tous”.
Du côté des magasins indépendants, même constat: le mois dernier, “malgré les Jeux olympiques”, les boutiques d’Ile-de-France ont enregistré une baisse de chiffre d’affaires de 6% par rapport à août 2023, chiffre la Fédération nationale de l’habillement (FNH).
“Les touristes n’ont pas été les mêmes que d’habitude, très orientés JO et pas vraiment shopping mode”, explique à l’AFP Pierre Talamon, président de la FNH.
Ce dernier se dit “très heureux du succès des JO” mais, même s’il ne veut pas “ternir l’ambiance”, il estime que “pour les commerces, ça n’a pas été ça”.
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