Avec ses maquettes et présentations en images des grands sites construits pour accueillir les Jeux olympiques de Paris 2024, l’exposition du musée Paul Eluard de Saint-Denis donne à voir l’héritage bien concret de cet événement pour le département de Seine-Saint-Denis. Visite.
Que restera-t-il des constructions bâties pour les Jeux, une fois les que la flamme olympique aura quitté la Seine-Saint-Denis ? Ce sont ces transformations du territoire que l’exposition tente de mettre en scène.
“La Solideo avait créé en 2019 une maison des projets au Village des athlètes où étaient exposées les maquettes de ce complexe majeur des Jeux de Paris 2024. Ce lieu a été visité par plus de 37 000 visiteurs jusqu’à sa fermeture en mars 2024. À Plaine Commune, on s’est dit qu’il fallait absolument prolonger cette initiative“, motive Nicolas Dabre, chef de projet de l’animation territoriale des JO pour l’intercommunalité qui réunit neuf communes (Aubervilliers, Épinay-sur-Seine, L’Île-Saint-Denis, La Courneuve, Pierrefitte-sur-Seine, Saint-Denis, Saint-Ouen, Stains et Villetaneuse).
Organisée par la ville de Saint-Denis, Plaine Commune et le département de la Seine-Saint-Denis, l’exposition prend place au cœur même de l’événement : à 35 mètres de Portes de Paris où se trouvent le Stade de France et le Centre aquatique olympique (CAO), mais aussi à proximité du canal et de la basilique Saint-Denis qui seront des sites de célébration.
Deux niveaux de lecture
“Notre ambition a été d’aller plus loin que la maison des projets de la Solideo en créant un lieu ressource qui rassemble tout l’héritage matériel des jeux sur le territoire de la Seine-Saint-Denis“, résume Nicolas Dabre. Concrètement, l’exposition se déroule sur deux espaces distincts. Le premier est destiné plus spécifiquement aux enfants et aux jeunes, avec des animations multimédias et ludiques comme un marquage au sol pour matérialiser le record de saut en longueur.
Le second regroupe des panneaux d’information sur toutes les infrastructures construite pour les jeux, comme les sept nouvelles piscines et les cinq maquettes d’ouvrages : les Villages des athlètes et des médias, le CAO, la gare Pleyel où arriveront les lignes 16 et 17 en plus de la 14, et le tunnelier. “L’idée était d’aborder l’héritage en termes de bâti, puisque les deux villages sont amenés à devenir des lieux de vie avec de nombreux logements, et aussi en termes de transport“, précise Nicolas Dabre. Une sixième maquette consacrée au Prisme (le nouveau site dédié au para-sport à Bobigny) y sera ajoutée.
“On espère toucher les scolaires et les centres de loisirs, les partenaires de l’organisation des jeux (sur demande), et on veut aussi toucher le grand public, notamment les spectateurs qui viendront assister aux compétitions“, souligne Nicolas Dabre. D’ores et déjà, l’exposition a accueilli une délégation du congrès américain qui prépare les JOP de Los Angeles en 2028. “Les délégations étrangères sont désireuses d’en savoir plus. Le Village des athlètes a, par exemple, cette particularité d’avoir été construit au cœur de la ville, dans une zone déjà habitée avec une intense activité économique. On veut aussi expliquer comment les terres ont été dépolluées pour bâtir le CAO“, poursuit le chef de projet de Plaine Commune.
Pour l’instant, l’exposition est programmée jusqu’au 25 novembre 2024. Elle pourrait toutefosi être pérennisée. Elle est à visiter en parallèle d’une autre exposition “La mécanique de l’exploit, le corps à l’épreuve du sport”.
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