Environnement | | 30/10
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À Valenton, la station d’épuration va produire du biogaz pour l’équivalent de 10 000 foyers

À Valenton, la station d’épuration va produire du biogaz pour l’équivalent de 10 000 foyers © SIAAP

Le syndicat d’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap) et le groupe Véolia ont inauguré ce mardi 29 octobre une unité de production de gaz biométhane à partir des boues d’épuration issues de l’assainissement de l’eau, à Valenton, au sud du Val-de-Marne.

Fruit d’un investissement d’une vingtaine de millions d’euros du Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap), cette unité de méthanisation fonctionne à partir des boues d’épuration issues de l’assainissement des eaux usées de quelque 2,2 millions de franciliens. Cette installation, “pionnière en France”, indique le Siaap, permettra, chaque année, d’injecter 45 GWh d’énergie dans le réseau GrDF, “soit l’équivalent de la consommation annuelle de plus de 10 000 foyers (4500 kWh/an).”

“Le biogaz était déjà utilisé pour assurer l’autonomie en gaz de l’usine d’épuration, mais en partie seulement”, souligne François-Marie Didier, président du Siaap. “Le biogaz qu’on utilisait pas, il était torché, donc il était rejeté dans l’atmosphère, et là, aujourd’hui, il va pouvoir être réinjecté dans le réseau et surtout il va pouvoir être vendu”, s’est-il réjoui.

Comment ça marche ?

Pendant trois semaines, les boues d’épuration, issues du traitement des eaux usées, fermentent dans un digesteur, sorte de grosse cuve, à 37 degrés, dans lequel des bactéries produisent un gaz de fermentation, riche de 65% de méthane : le biogaz.

Ce biogaz est ensuite acheminé par des tuyaux vers la toute nouvelle unité de production de biométhane, où il est purifié pour atteindre une proportion de biométhane supérieure à 97% et être mélangé avec le gaz de ville.

Pour cela, il est prétraité pour en retirer l’eau, puis filtré par des charbons actifs pour en retirer le sulfate d’hydrogène (H2S) et les composés organiques volatils.

Afin de parfaire la purification, on recourt à “des compresseurs de gaz qui permettent de monter à quinze bars pour séparer les molécules CH4 (méthane) et CO2 (dioxyde de carbone)” à l’aide de membranes, explique Christophe Plard, du service maîtrise d’œuvre de la direction technique du Siaap. Le gaz, débarrassé de son CO2, est ainsi prêt à partir sur le réseau, ce qui sera effectif à partir de la mi-novembre, détaille-t-il. Le CO2, stocké dans un réservoir, sera en partie réutilisé pour produire de nouveau du biogaz.

© SIAAP

“L’objectif est notamment de rendre autonomes en énergie progressivement toutes les installations de gestion de l’eau et de gestion des déchets que nous exploitons en France”, a rappelé Antoine Frérot, président du conseil d’administration de Veolia, lors d’un point presse.

2 millions d’euros par an pour le Siaap

Concernant le gaz revendu par le Siaap, il constitue une “nouvelle ressource financière pour le SIAAP qui n’est pas négligeable”, se réjouit son président, soit quelque deux millions d’euros par an.

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