Transports | Ile-de-France | 05/09
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Accessibilité du métro parisien au handicap : un chantier de 20 ans

Accessibilité du métro parisien au handicap : un chantier de 20 ans © Eucalyptys

La région Ile-de-France, la ville de Paris et l’association APF-France Handicap ont signé jeudi un pacte pour un métro accessible aux personnes à mobilités réduites, un chantier “titanesque” et qui pourrait durer une vingtaine d’années, selon la présidente de région Valérie Pécresse.


“Ces dernières semaines, nous avons senti que tous les acteurs étaient prêts à bouger et s’investir sur ce sujet”, a déclaré la présidente d’APF France-Handicap, Pascale Ribes, lors d’une conférence de presse.
Fin août, juste avant l’ouverture des Jeux paralympiques, Valérie Pécresse a lancé l’idée de rendre accessible le réseau historique du métro parisien, un chantier qui pourrait coûter entre 15 et 20 milliards d’euros et s’étaler sur 20 ans.
“Toutes les lignes ont des hauteurs de quai différentes. Quand vous avez une correspondance, vous avez en permanence des volées d’escaliers à franchir. L’énorme sujet de l’accessibilité est là”, a souligné Valérie Pécresse (LR), qui préside aussi l’autorité des transports Ile-de-France Mobilités (IDFM).
Pour Mme Pécresse, ce chantier doit être prioritaire dans les années à venir au nom de la transition écologique et en raison du vieillissement de la population.
Elle souhaite former un groupe de travail avec l’Etat, la Région, IDFM, la ville de Paris et les communes avoisinantes ainsi que la RATP.
“Il y a des stations du métro historique qu’on n’arrivera pas à rendre accessibles”, a-t-elle prévenu.
“Il va falloir accepter que ce chantier va causer des nuisances pendant des mois voire des années” en surface, a également souligné Valérie Pécresse, appelant à la tenue d’un “référendum local pour embarquer les Parisiens”.
L’adjointe à l’accessibilité des personnes handicapées à la mairie de Paris, Lamia El Araje, a elle soulevé la question du financement car “nous devons aller chercher des recettes”.
Elle a suggéré d’augmenter la taxe de séjour, qui a déjà été triplée pour financer les transports publics mais est plafonnée à 14,95 euros. “La demande que nous portons serait d’aligner cette taxe de séjour sur ce qui se fait dans d’autres capitales comme 5% (du prix de la nuitée) à Berlin ou 15% à New York”, a-t-elle détaillé.
La région et Valérie Pécresse estiment pouvoir financer le chantier sans hausse d’impôts régionaux. La signature de ce pacte n’engage à rien pour le moment mais les acteurs ont tous partagé leur volonté de mener le projet à bien.
“Vous n’imaginez pas à quel point cette étape est importante pour nous”, a insisté la présidente d’APF-France Handicap.

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