Environnement | Ile-de-France | 22/01
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Adopte un bec : le don de poules reprend au sud du Val-de-Marne

Adopte un bec : le don de poules reprend au sud du Val-de-Marne

Rien de tel qu’une poule pour ingurgiter les biodéchets, avec des œufs frais en prime. Au sud du Val-de-Marne et dans l’Essonne, le syndicat intercommunal de gestion des déchets de la Vallée de l’Yerres et des Sénarts (Sivom) l’a bien compris. Retour d’expérience et infos pratiques.

L’opération baptisée “Adopte un bec“, en référence à l’application de rencontres, est proposée par le Sivom depuis douze ans, à environ 200 foyers chaque année. “Nous récupérons ces poules auprès de Tom&Co, une animalerie de Brie-Comte-Robert. Quand les ménages les reçoivent, elles ont entre 16 et 18 semaines. Ainsi, elles sont déjà en âge de pondre”, explique Frédéric Hernandez, responsable de la communication du syndicat.

Les poules sont vendues au tarif symbolique de 2 euros les 2 poules. Une fois les poules obtenues, les propriétaires doivent effectuer une déclaration de détention d’oiseaux en ligne (Cerfa 15472*02). L’animalerie transfère pour sa part l’identité des acheteurs au ministère de l’Agriculture. Cela permet de prévenir les propriétaires d’oiseaux en cas d’épidémies comme la grippe aviaire.

450 tonnes de déchets éliminés par an

Après plus de dix ans d’expérimentation, l’initiative est désormais bien rodée. La barre des 3 000 poules vendues a été franchie en 2021, correspondant à l’élimination de 450 tonnes de déchets par an, estime le Sivom.

Lors de la première édition, nous avions pris des foyers témoins pour peser les poubelles et constater les déchets éliminés par les poules”, indique Frédéric Hernandez.

Quid de la consommation des œufs ? “Nos 15 communes situées en Val-de-Marne, Essonne et Seine-et-Marne sont concernées par les recommandations de l’Agence régionale de Santé de ne pas les consommer à cause des polluants organiques persistants. Cela dit, nous nous situons à bonne distance des incinérateurs de déchets. Nous diffusons donc un guide de bonnes pratiques. Il faut éviter, par exemple, de donner à manger aux poules directement par terre“, prévient Frédéric Hernandez.

Mode d’emploi

Les habitants des 15 communes adhérentes au syndicat de gestion des déchets (dont Mandres-les-Roses, Marolles-en-Brie, Périgny-sur-Yerres, Santeny et Villecresnes en Val-de-Marne) peuvent acquérir deux poules à 2 euros.

Un formulaire d’inscription doit être rempli par les candidats à l’achat. Le Sivom veille à ce que les demandeurs disposent d’un jardin d’au moins 8 m² et qu’ils n’aient pas déjà bénéficié de cette vente à prix symbolique les années précédentes. Les acheteurs s’engagent pour leur part à acquérir un poulailler et à s’assurer que le règlement de copropriété les autorise à détenir les gallinacées.

Informations et inscriptions

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