Un non-lieu a été prononcé pour le policier mis en cause dans l’enquête sur l’interpellation violente de Gabriel, un adolescent de 14 ans gravement blessé à l’oeil à Bondy (Seine-Saint-Denis) en 2020, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Bobigny.
Une ordonnance de non-lieu a été rendue en décembre 2023 et la partie civile a fait appel de la décision, a indiqué le parquet.
L’adolescent avait été arrêté dans la nuit du 25 au 26 mai 2020 alors qu’il tentait de voler un scooter.
Lors de son interpellation, il avait assuré avoir reçu trois à quatre coups de pieds au visage alors qu’il était au sol, maitrisé et menotté, tandis qu’une source policière avait affirmé que l’adolescent avait “fait une chute” avant de se “rebeller”.
Souffrant notamment d’une fracture maxillaire étendue à l’os de l’oeil gauche, l’adolescent s’était vu prescrire trente jours d’interruption totale de travail (ITT).
“A notre grande surprise, le fonctionnaire de police qui avait à juste titre été mis en examen du chef de violences aggravées a bénéficié d’un non-lieu en dépit des éléments accablants figurant au dossier”, a déclaré à l’AFP l’avocat de la famille du jeune homme, Me Stéphane Gas.
“Ce qu’a vécu Gabriel doit faire l’objet d’un procès”, a ajouté le conseil.
Alors ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner s’était dit “troublé” par cette affaire, sur laquelle le parquet de Bobigny avait ouvert une enquête, confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Le Défenseur des droits s’était également saisi de l’affaire aux titres de la défense des droits de l’enfant et du contrôle de la déontologie des forces de sécurité.
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