1 300 logements, 3 écoles, des équipements sportifs, espaces verts… et encore une passerelle de franchissement autoroutier. Dans le secteur frontière entre Dugny, Le Bourget et La Courneuve, les Jeux olympiques laisseront un nouveau quartier tout équipé en héritage.
Après le village des athlètes, la Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques) a livré le cluster des médias. Une prouesse réalisée en à peine trois ans. Symboliquement, Tony Estanguet, le patron du comité d’organisation de Paris 2024 a pris les clés de ce vaste ensemble, ce lundi 25 mars, dans l’enceinte du gymnase Marie Paradis.
“Vous avez travaillé très dur pendant des années pour livrer en temps et en heure tout un complexe qui va nous permettre d’accueillir plus de 1 500 journalistes et techniciens du monde entier“, a félicité Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, devant une centaine de salariés et dirigeants d’entreprises ayant participé à la réalisation du cluster des médias.
“Des investissements auxquels une ville ne pourrait pas prétendre“
Conçu par l’agence Archi5, le gymnase, baptisé du nom de la première femme alpiniste à avoir gravi le Mont Blanc, est un tout nouvel équipement qui servira, avec son mur et ses blocs d’escalade de 11 mètres de haut, de site d’entrainement pour les grimpeurs lors des JO. Jusqu’à 6 000 spectateurs y sont attendus.
Au Bourget, ce nouvel équipement n’est que l’une des facettes de l’héritage pour les habitants. “Ce sont des investissements auxquels une ville ne pourrait pas prétendre, sauf à s’endetter sur une trentaine d’années. En fait, on m’a rénové entièrement le parc sportif sans que la ville n’y mette le moindre sous“, se félicite Jean-Baptiste Borsali, le maire (DVD) du Bourget qui énumère le nouveau gymnase qui accueillera les compétitions d’escalade et de handball après les jeux, deux terrains de football en synthétique, de nouveaux cours de tennis, et encore deux nouvelles écoles de maternelle et d’élémentaire.
Inaugurées en janvier, celles-ci remplacent l’ancien groupe scolaire Jean Jaurès, construit en 1959, dont la démolition a été rendue nécessaire pour aménager le parvis d’accès au site de compétition d’escalade et, dans la phase post-JO, les futurs city-stades et boulodromes. “Pour ces écoles, la ville n’a payé que 3 millions d’euros sur total de 30 millions d’euros. Et elles sont maintenant aux meilleures normes, y compris sur le plan environnemental. Pour une ville de 15 000 habitants, tous ces investissements sont donc un bel héritage“, détaille l’édile.
“L’héritage des jeux est déjà une réalité avant même les jeux“, résume pour sa part Quentin Gesell, le maire (LR) de Dugny. “Les Dunisiens peuvent déjà se promener et profiter des aires des jeux qui y ont été aménagés. Et, à la fin de l’année, les nouveaux habitants prendront possession des logements du village des médias, lequel deviendra un quartier à part entière de la ville. Dans cinquante ans, la fierté d’avoir accueilli des jeux qui ont servi aux habitants sera toujours là.” Comme Le Bourget, Dugny bénéficiera d’un tout nouveau groupe scolaire livré d’ici à la rentrée de septembre 2025. “L’héritage, ce seront aussi un nouveau gymnase, 2 000 mètres carrés de locaux de commerce et d’activité, avec notamment une halle food-court, une pharmacie, des cabinets médicaux“, poursuit Quentin Gesell.
Une fracture effacée entre Dugny et Le Bourget
La nouvelle école de Dugny ouvrira à côté du programme de logements Esprit 24 qui succédera au Le Cluster des médias, qui compte déjà 950 logements. Pendant les compétitions, l’ensemble logera 1 500 techniciens et journalistes qui travailleront pour partie au centre international de diffusion et de production des Jeux, installé au parc des expositions du Bourget. Dans la phase post JO, 450 autres logements seront construits. Le quartier pourra compter quelque 4 000 habitants à terme.
Autre changement pour les habitants : Dugny et Le Bourget sont désormais reliés par un franchissement au-dessus de l’autoroute A1. “Grâce aux jeux, cette fracture est effacée“, relève Jean-Baptiste Borsali, qui se réjouit de l’accès facilité aux nouvelles infrastructures sportives de sa commune. Le maire du Bourget se souvient aussi que rien n’était gagné d’avance. “Quand j’ai été élu maire en 2020, je devais accueillir les épreuves de handball et de badminton, mais, tout a été rebasculé sur d’autres communes pour des questions financières. On s’est battus avec le président Stéphane Troussel [ndlr, PS du conseil départemental], le maire de Saint-Denis Mathieu Hanotin et Quentin Gesell, pour faire en sorte que cette épreuve d’escalade se tienne au Bourget et donc que les jeux laissent ici aussi leur héritage“, relate-t-il.
Au total, la Zac du cluster des médias représente, avec la dépollution du terrain des Essences, un investissement de 650 millions d’euros d’investissements, dont 200 millions d’euros de participation de la Solideo.
Mise à jour 2 avril : citation du nom de l’architecte Archi5
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Depuis la fin de la guerre il était interdit de construire des batiments de plus de 3 étages à cause des risques liés à la proximité de l’aéroport. Pendant la fête de l’aviation, les élèves sont baladés matin et soir pour éviter le bruit dex avions. La station d’épuration qui jouxte la commune a vu sa taille multipliée par trois. Les petits commerces traditionnels jettent l’épongr. L’accès à la ville se fait par deux rues quotidiennement saturées matin et soir depuis des décennies. Le précédent maire a remplacé lex espaces verts, un espace sportif et le centre aéré par du béton. Bienvenue à Dugny !
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