Quatre-vingt de jeunes de 17 à 26 ans se sont retrouvés au gymnase Paule Baudouin à Boissy-Saint-Léger ce 27 juin, pour participer aux JO de l’inclusion, organisés par des structures d’insertion locale, en présence de recruteurs. Objectif : mettre en avant le savoir être des jeunes, mis en situation dans cette rencontre sportive.
“Plusieurs acteurs se sont regroupés pour ces JO de l’inclusion : la mission locale du plateau Briard, la mission locale des Portes de la Brie, deux auto-écoles sociales, l’Emmaüs Synergie à Villiers et l’escale boxing club de Villiers, une association de yoga inclusif et nous, l’Accélérateur“, explique Norma Valteau, directrice de l’Accélérateur, structure d’insertion professionnelle par l’activité indépendante, à l’initiative de l’événement. “L’objectif, c’est de repérer, mobiliser et insérer professionnellement des jeunes en rupture. On veut aussi créer des opportunités pro, c’est pour cela qu’il y a des entreprises comme Ikea, Leclerc, Grand Frais ou des boîtes d’intérim. À travers le sport, ils vont pouvoir montrer des talents comme le leadership ou encore l’esprit d’équipe“. Au programme, des épreuves sportives en équipe mais aussi des entretiens avec des entreprises et structures d’accompagnement.
“L’objectif, c’est de repérer, mobiliser et insérer professionnellement des jeunes en rupture“
“Je suis actuellement en formation à l’école de la deuxième chance de Créteil et j’espère intégrer une alternance en BTS Informatique. Les jeux, le sport, c’est intéressant. Je pense que tout le monde aime ça. Je ne sais pas si je vais avoir des entreprises ici, en tout cas, je croise les doigts. J’espère trouver mon alternance ici… “, espère Mirna, 17 ans. “Pour l’instant, il y a Ikea, Leclerc et la RATP qui m’ont proposé des offres d’emploi. Je cherche à être auxiliaire puériculture, mais comme je n’ai pas eu de formation, je veux travailler en attendant de trouver une formation“, confie Sully. “Quand, j’ai arrêté le lycée, j’ai fait de la livraison avec mon oncle. J’ai arrêté la livraison parce que je voulais entrer dans la vie active, avoir un vrai salaire“, rapporte encore Zaïd, qui a quitté l’école en première.
“Nous travaillons en partenariat avec la Mission locale et France Travail Boissy. Dès qu’il y a des événements de la sorte, on est les premiers à être là”, témoigne une responsable RH de l’agence d’intérim Randstad, insistant sur la dimension relations humaines du projet.
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“Un programme d’accompagnement “sur mesure“”
Financé pendant deux ans par l’État dans le cadre du contrat d’engagement jeune (CEJ), l’Accélérateur a créé le CEJ’UP. « Le CEJ’UP est un programme d’accompagnement sur mesure pour que les jeunes puissent réaliser leur projet professionnel », explique Normal Valteau. “Ils vont être pris en charge par notre chargée d’accompagnement pendant six mois et, en fonction de leur activité, ils recevront une allocation de 550 €. L’objectif est qu’ils sortent du programme en ayant concrétisé leur projet”.
“Les jeunes en rupture, ce sont des jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en formation, ni en étude, qui ne sont pas forcément connus des structures de l’État comme les missions locales ou France Travail. Pour autant, ils ont besoin d’un accompagnement renforcé et spécialisé pour pouvoir se réinsérer dans le monde du travail“, explique la directrice de l’Accélérateur. Pour l’instant, le CEJ’UP réunit 30 jeunes.
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