Près de 120 relayeurs vont porter la flamme olympique lors de son passage dans le Val-de-Marne le 21 juillet prochain, dont six sportifs de haut niveau en contrat d’insertion avec le conseil départemental. Parmi eux, certains ont déjà été médaillés, d’autres attendent encore de passer les épreuves pour savoir s’ils seront sélectionnés pour participer aux jeux. Rencontre.
Cinq jours avant la cérémonie des Jeux Olympiques de Paris, le Val-de-Marne accueillera le relais de la flamme olympique. La torche, créée par le designer Mathieu Lahanneur dans son atelier d’Ivry-sur-Seine, passera de main en main sur un parcours d’une vingtaine de kilomètres, jalonnés d’événements festifs. Parmi la centaine de relayeurs qui porteront la flamme, le conseil départemental du Val-de-Marne a sélectionné six de ses sportifs de haut niveau sous contrat d’insertion. “Ces athlètes sont nos ambassadeurs notamment auprès des collégiens pour partager des valeurs de travail, de résilience ou d’hygiène de vie“, précise Patricia Korchef-Lambert, vice-présidente du département en charge des sports.
Coralie Haymé est une judokate de 21 ans licenciée au Judo Club de Maisons-Alfort. Elle s’entraîne à l’Insep depuis quatre ans. Elle a dû faire une croix sur les Jeux de Paris. “J’ai eu ma chance, mais je n’ai pas réussi à me qualifier, mais le niveau était énormément élevé dans ma catégorie (les +78kg)“, explique-t-elle. La jeune femme n’a pas le temps d’accuser le coup. “J’ai toujours l’opportunité cette année de décrocher une participation aux championnats d’Europe et du Monde, et puis ce sera un honneur de porter cette flamme“.
Dans les starting-block de la sélection
Pour d’autres porteurs de flamme, le ticket pour les Jeux olympiques de Paris se joue dans les prochaines semaines. Deux taekwondoïstes de la VGA Saint-Maur (+59kg) et de l’Insep vont ainsi se disputer la qualification début avril, lors d’une manche de coupe du Monde en Thaïlande. “On sent cette année un engouement et un dynamisme autour de ces Jeux, qui nous pousse, à l’inverse des JO de Tokyo où la préparation était perturbée par le Covid“, se remémore Dora Tchakounté. “Il faut se mettre dans les meilleures conditions pour ne rien regretter, mais aussi profiter de cette fête que seront ces Jeux pour faire découvrir nos disciplines et susciter des vocations“, ajoute Garance Rigaud.
Deux pentathlètes de la VGA Saint-Maur et de l’Insep, ce sport qui cumule natation, escrime, équitation, tir de précision et course à pied, sont également en compétition pour les Jeux. “D’ici à juin, il y a deux manches de la coupe du monde à Budapest et Sofia pour nous qualifier. Nous sommes sept garçons à espérer prendre les deux places qualificatives françaises“, décrit Léo Bories. Son partenaire d’entraînement, colocataire, mais concurrent, Ugo Fleurot, apprécie l’évolution de sa discipline et compte sur ces Jeux pour en démocratiser la pratique. “Le pentathlon est vu comme un sport élitiste, mais il a beaucoup évolué avec le tir au laser plutôt que le pistolet à plomb ou le remplacement futur de l’équitation par un parcours d’obstacle façon Ninja Warrior“. Enzo Tesic, nageur de l’Insep et du Nogent Natation 94, est le sixième porteur de la flamme. Il tente lui aussi d’obtenir une qualification aux Jeux.
Déjà médaillé paralympique, le rameur Antoine Jesel, participera également au relai de la flamme, non pas sur le bitume, mais sur la Marne. “Je la porterai entre Nogent-sur-Marne et Joinville-le-Pont sur un bateau à 24 rameurs. Ce sera exceptionnel ! Et puis, j’apprécie que la fédération d’aviron montre l’exemple avec ce choix collectif mêlant des sportifs olympiques et paralympiques“.
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