À Champigny-sur-Marne, l’effacement de la fresque de la bédéiste Chloé Wary prend une tournure judiciaire.
Pour rappel du contexte, l’artiste avait réalisé une large fresque d’une vingtaine de mètres, sur les murs d’un parking de Champigny-sur-Marne. Ceci dans le cadre d’un projet culturel avec des jeunes, commandé par la ville. Mais, quelques jours après son inauguration à l’automne 2023, la fresque a été effacée. Une erreur, indiquait alors la commune, qui expliquait avoir uniquement demandé l’effacement d’une mention “Justice pour Nahel”, que la municipalité estimait de nature à troubler l’ordre public.
Depuis, des discussions ont été engagées entre l’artiste et la ville, pour envisager une suite amiable à cet effacement, qui n’a pas permis de trouver un compromis.
Lire notre article détaillé à ce sujet, mettant en avant la différence de point de vue entre droit moral et droit de propriété : Polémique sur la fresque effacée à Champigny-sur-Marne : pas d’accord sur le préjudice moral
En ce printemps 2024, l’artiste annonce avoir pris une avocate, avec le soutien du SNAC (Syndicat national des auteurs compositeurs) pour saisir la justice. “L’artiste et le Snac prennent acte de l’échec des négociations à l’amiable et de l’entêtement de la commune à ne pas vouloir reconnaître l’atteinte à l’intégrité de l’œuvre et le préjudice moral considérable subi par l’autrice”, expliquent les coplaignants dans un communiqué. En parallèle, une pétition a été lancée sur Change.org et une cagnotte pour financer les frais de justice. “Nous lui avons proposé de refaire la fresque à l’identique, moins la mention qui posait problème, en rémunérant son travail”, rappelle de son côté le maire de la ville, Laurent Jeanne.
À suivre.
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