Pour fêter son cinquième anniversaire, le festival Rungis Piano Piano, qui explore le registre musical à deux pianos ou à quatre mains, a doublé sa programmation, diversifiant les lieux, les styles et les publics. Musique de chambre, orchestre symphonique, chœur, hommage à Michel Legrand, programmation pour les enfants, formats courts, tarifs accessibles, soirée jazz, hors-les-murs aux Champs-Élysées… Le point sur les nouveautés avec Arthur Ancelle, cofondateur du festival avec sa partenaire Ludmila Berlinskaia.
Créer un festival d’envergure international pour donner à écouter les œuvres à deux pianos et à quatre mains, le tout depuis Rungis, la ville où ils ont choisi d’habiter, voilà le pari réussi d’Arthur Ancelle et de Ludmila Berlinskaia, ensemble sur scène comme dans la vie.
Lancé à l’automne 2020, le festival fête déjà son cinquième anniversaire, avec une programmation double. Deux fois plus de raisons de venir le découvrir donc. D’autant que, cette année, un petit nouveau s’est aussi invité au programme : le métro, qui met le centre-ville à 30 minutes des Halles, porte-à-porte.
Inauguration du nouveau conservatoire
Première nouveauté, le festival inaugurera le conservatoire tout neuf de la ville. En plus du théâtre et de la Grange Sainte-Geneviève, pas moins de sept concerts se tiendront dans son auditorium. “Un superbe écrin avec une meilleure acoustique pour les concerts non sonorisés”, se réjouit Arthur Ancelle.
Escapade aux Champs-Élysées
Le festival joue aussi pour la première fois hors-les-murs avec un concert au théâtre des Champs-Élysées, à Paris (jeudi 3). “Un gage de notoriété pour faire découvrir le festival aux Parisiens qui ont du mal à franchir le périphérique”, explique le cofondateur. L’occasion d’une incursion dans la musique symphonique avec l’Orchestre national de Lille, pour s’enivrer de concertos romantiques avec Mendelssohn et Bruch. Au piano, l’un des binômes de jeunes talents encouragés par l’Académie Piano Piano : lu duo japonais Reflet, montera sur scène, au côté du duo Berlinskaïa-Ancelle. “En dehors du festival, l’académie Piano Piano encourage chaque année des jeunes talents. Ils sont suivis par de grands pédagogues toute l’année, bénéficient de masterclass, peuvent donner des concerts, et sont invités au festival l’année suivante, explique Arthur Ancelle.
Hommage à Michel Legrand
Autre nouveauté, qui devrait séduire un large public, un clin d’œil au cinéma, avec un hommage à Michel Legrand pour le concert d’ouverture de ce mercredi 2, “à l’occasion des 60 ans des Parapluies de Cherbourg et d’un film à paraître sur le compositeur de musiques de film”, explique Arthur Ancelle. “Cela faisait longtemps que nous souhaitions réunir sur scène les deux pianistes les plus proches de Michel Legrand, Erik Berchot et Hervé Sellin. Le festival a commandé pour eux des arrangements pour deux pianos, par l’arrangeur en chef de Michel Legrand, Patrice Peyrieras.” Au programme : Les Parapluies de Cherbourg, Peau d’Âne…
Piano et chœur, musique de chambre
Outre le concert symphonique, l’édition 2024, qui a délibérément choisi de varier les plaisirs, s’ouvre au chœur avec la Petite messe solennelle de Rossini (vendredi 4), écrite pour deux pianos et chœur.
“Nous aurons aussi une soirée dédiée à la musique de chambre, assez rare dans la musique pour deux pianos.” Avec des œuvres comme l’Andante et Variations de Schumann pour deux pianos, deux violoncelles et un cor, ou encore la Sonate pour deux pianos et percussions de Bartok.
Création contemporaine
Place à la musique contemporaine samedi matin, avec une création du compositeur Benoit Menut : une suite écrite pour Arthur Ancelle et Ludmila Berlinskaia.
Ambiance club de jazz à la Grange Sainte-Geneviève
Samedi soir, la Grange Sainte-Geneviève se transformera en club de jazz, avec de quoi boire et manger. Sur scène, Mark Priore, nominé aux Victoires du jazz cette année, et Noé Huchard, qui improviseront à deux pianos.
Matinée pour les familles
Le dimanche matin sera le moment d’emmener les plus petits, pour découvrir un spectacle autour de Ma Mère l’Oye de Maurice Ravel, avec un piano à quatre mains et la conteuse, Élodie Fondacci, l’une des voix de Radio classique.
Des formats courts et des thématiques claires
Pour cet anniversaire, le festival a choisi de proposer des formats courts, de 40 à 50 minutes, avec des thématiques permettant de choisir ce que l’on veut écouter : virtuosité, romantisme allemand, Bellépoque française… “Les tarifs sont aussi plus attractifs, avec des tarifs réduits et des pass pour voir plusieurs spectacles. On peut ainsi avoir des billets à 5 euros pour aller voir des artistes internationaux.”
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