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Environnement | | 24/04
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Comment le Val-de-Marne va sauver les épreuves de natation des Jeux olympiques

Comment le Val-de-Marne va sauver les épreuves de natation des Jeux olympiques © Fb

L’inauguration ce mardi de la station de dépollution des eaux pluviales de Champigny-sur-Marne constitue l’un des derniers chantiers opérés dans le Val-de-Marne pour assainir au maximum la Marne puis la Seine afin de garantir la tenue des épreuves olympiques prévues en eaux vives.

Nous sommes prêts à renouer avec notre histoire, les Campinois ne demandent qu’à se baigner. Nous espérons que les responsables politiques nationaux seront prêts à se mouiller. Les serviettes sont déjà prêtes“, se réjouit déjà Laurent Jeanne, maire de Champigny-sur-Marne impatient d’obtenir le feu vert de la préfecture pour la baignade, ce qui est pour l’instant promis à l’horizon 2025. “Nous accueillerons le relais de la flamme olympique le 21 juillet et serions ravi si ce grand événement se couplait à une annonce bienvenue sur le retour de la baignade en Marne“.

Un espoir partagé par Olivier Capitanio, président du conseil départemental du Val-de-Marne, qui a financé en grande partie les grands projets d’assainissement, aux côtés des intercommunalités et de l’État. “Avec tous les investissements réalisés, j’ose croire que les critères de baignabilité seront atteints pour les Jeux et que les Val-de-Marnais pourront, en héritage, venir se rafraîchir et nager dans des sites de baignade que j’imagine rapidement ouverts et sécurisés“.

La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra abonde. “Oui le Seine et la Marne seront baignables pour nos athlètes cet été, et pour toutes et tous, dès 2025 en héritage des Jeux“.

Aussi bien que le bassin d’Austerlitz

Si l’optimisme est de rigueur ce mardi 23 avril à Champigny-sur-Marne, c’est que le projet de filtrage des eaux pluviales du bassin versant du ru de la Lande vient d’aboutir à 94 jours des Jeux. Il a démarré en 2007 ! “Ici, nous sommes à l’exutoire de ce bassin de 1940 ha étalés sur cinq communes – Champigny, Chennevières, Le Plessis-Trévise, Villiers-sur-Marne et Noisy-le-Grand). Avant que ne soient créé ces ouvrages, toutes les eaux pluviales ruisselaient jusqu’ici sans être traitées“, rappelle Thierry Michel, responsable de la conception travaux à la direction de l’assainissement du département du Val-de-Marne.

La station départementale de dépollution des eaux pluviales et son bassin de stockage de 8 000 m³ complètent les deux autres bassins situés en amont – le bassin de la Laiterie (20 000 m³) et celui de la Bonne Eau (17 500 m³). À eux trois, ces ouvrages sont capables de traiter et d’assainir près de 45 000 m³ d’eau de pluie, soit la capacité du bassin livré dans quelques jours à Paris-Austerlitz.

La station est équipée de dégrilleurs et de décanteurs pour éliminer les déchets principaux. Au bout de la chaîne, un système d’une centaine de lampes à ultraviolets élimine 99,9 % de bactéries. “Ces eaux purifiées sont ensuite directement rejetées dans la Marne à un débit de 700 litres par seconde soit une piscine olympique d’eau propre déversée chaque heure dans la boucle de la Marne“, note Olivier Capitanio.

Cet équipement a coûté 53 millions d’euros financé à 55 % par le Département, ainsi que le Siaap (Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne) et 5 % par l’Agence de l’Eau Seine Normandie).

Au-delà de ce chantier exceptionnel, de gros travaux ont aussi été menés pour mettre en conformité les réseaux des particuliers et éviter que les eaux des toilettes n’aboutissent dans la Marne.

Lire : Conformité des réseaux d’eau chez les particuliers : un enjeu vital pour la Marne

Ailleurs dans le Val-de-Marne, un autre chantier course contre-la-montre est en cours, entre L’Haÿ-les-Roses et Chevilly-Larue, avec trois tunneliers en parallèle pour aller plus vite. Il s’agit cette fois de créer un collecteur d’eaux usées pour protéger la Seine.

Lire : Un chantier d’urgence pour dépolluer la Seine avant les Jeux olympiques

Autant de chantiers d’exception qui permettront, les 8 et 9 août prochain, aux champions olympiques de la natation marathon, de plonger du Pont Alexandre III, à Paris, pour nager 10 km dans la Seine.

Au-delà, la baignade constituera le plus bel héritage des Jeux dans le Val-de-Marne. De quoi largement se consoler de ne pas accueillir d’épreuves.

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