Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé lundi douze personnes accusées d’avoir voulu commettre des violences près du centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes lors du réveillon de la Saint-Sylvestre en 2023.
Interpellés à proximité du centre dans la soirée du 31 décembre, les dix femmes et deux hommes étaient jugés pour des faits de “participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction et dégradation de biens”, mais le tribunal a expliqué qu'”aucun fait matériel” n’avait “été reconnu” et a donc relaxé de ce chef les prévenus.
Sept d’entre eux ont en revanche été condamnés à 300 euros d’amende pour “fourniture d’identité imaginaire” ou refus de donner les codes de verrouillage de leurs téléphones.
Une personne, soupçonnée de transports d’explosifs, a également écopé de 150 euros d’amende pour violation d’un arrêté de police.
La défense a refusé de commenter la décision.
Au moment du contrôle de police, les individus, visages dissimulés et nés pour la plupart entre 1989 et 2001, avaient refusé de donner leur identité.
Ils avaient été interpellés après avoir approché du CRA, situé dans le sud-est de la capitale, un lieu fermé où sont maintenues en rétention des personnes étrangères faisant l’objet d’une décision d’éloignement, dans l’attente de leur renvoi forcé.
Une trentaine de mortiers et de feux d’artifice avaient également été découverts dans une camionnette stationnée près du lieu de l’interpellation.
Cette dernière avait eu lieu quelques jours après l’évasion de onze personnes de ce même centre le 25 décembre, précédée d’une première tentative d’évasion accompagnée d’un incendie le 23 décembre.
Le 26 décembre, le préfet de police Laurent Nuñez avait annoncé un renforcement du dispositif de sécurité du CRA, en effectifs et en caméras.
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.