Justice | | 15/02
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Créteil : un délégué syndical policier condamné pour des violences contre son fils

Créteil : un délégué syndical policier condamné pour des violences contre son fils © CH

L’ancien responsable de la communication du syndicat Unsa Police en Île-de-France, Jérôme Jimenez, a été condamné mercredi par le tribunal correctionnel de Créteil pour des violences sur son fils à un stage de parentalité, a indiqué jeudi le parquet de Créteil à l’AFP.

Plus précisément, il a été déclaré coupable de “violences sans incapacité sur mineur par ascendant ou personne ayant autorité en présence d’un autre mineur” commises de novembre 2022 à fin août 2023.

Alors que son ex-épouse a maintenu à l’audience qu’il l’avait battue et qu’il était aussi violent avec sa fille, le tribunal a suivi l’avis du parquet et a relaxé le policier des “violences par conjoint” pour lesquelles il était mis en cause.

Lors de son réquisitoire, la procureure avait noté “l’instrumentalisation de ces deux enfants” par leurs parents. “Je ne dis pas que Monsieur est un conjoint parfait” mais “je ne suis pas certaine que vous ayez les éléments suffisants pour rentrer en voie de condamnation” au sujet des violences envers son épouse, avait-elle jugé.

Elle avait cependant souligné que le plus jeune des enfants avait déclaré recevoir des fessées, et que M. Jimenez a reconnu lui donner des “tapes sur les fesses” à l’audience.

“Bien que la décision judiciaire soit très satisfaisante sur le volet des violences conjugales en prononçant une relaxe, la sensibilité des questions d’éducation des enfants a conduit la juridiction à vouloir faire œuvre de pédagogie en ordonnant un stage de responsabilité parentale”, a commenté Sandrine Pégand, conseil de M. Jimenez, auprès de l’AFP.

“La question reste toutefois entière de savoir quelle est la meilleure éducation possible à donner à ses enfants”, a-t-elle ajouté, estimant un appel “pas inenvisageable”.

Me Bérangère Lucas, avocate de l’ex-épouse de M. Jimenez, n’avait pas répondu aux questions de l’AFP jeudi.

Lors de sa plaidoirie, elle avait rappelé la difficulté pour sa cliente, également policière, de se confier auprès de ses collègues. “Franchir la porte du commissariat pour venir dénoncer des faits, ça n’a pas la même résonance”, avait-elle argué.

Sollicité, le syndicat Unsa-Police n’a pas souhaité commenter une affaire d’ordre “privé”. Jérôme Jimenez n’est plus responsable de la communication pour l’Île-de-France, d’un commun accord avec son organisation, mais a conservé ses fonctions de délégué syndical.

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