“C’est une mobilisation historique”, se félicite Vincent Cambedouzou, délégué syndical STJV Paris, devant le site d’Ubisoft à Montreuil, en Seine-Saint-Denis.
Le mouvement de grève chez le géant français des jeux vidéo a mobilisé mercredi “entre 400 et 500 personnes” en France, selon une estimation du Syndicat des travailleurs et travailleuses du jeu vidéo (STJV).
Plusieurs dizaines de salariés s’y étaient rassemblés en début d’après-midi pour réclamer une hausse des salaires.
Contactée par l’AFP, la direction d’Ubisoft n’a pas souhaité faire de commentaires.
Le mouvement a touché d’autres studios comme à Montpellier, où l’AFP a dénombré une quinzaine de manifestants mercredi matin. Selon les syndicats, des grévistes étaient également présents devant le studio d’Annecy.
“Nous avons demandé une enveloppe d’augmentation générale de 5% (…) La direction propose 2,8% d’augmentation, comme l’an dernier”, a expliqué Clément Montigny, programmeur chez Ubisoft Montpellier et délégué syndical STJV. “Nous avons donc rejeté le projet d’accord.”
La semaine dernière, l’entreprise a annoncé des résultats supérieurs aux prévisions des analystes pour le troisième trimestre de son exercice 2023-2024.
“On nous annonce des bons résultats, même très bons, et les augmentations ne sont pas là”, a déploré Paul Eyheramouno, designer chez Ubisoft Paris.
Pour Marc Rutschlé, délégué syndical Solidaires Informatique à Ubisoft Paris, “la direction ne comprend qu’un seul dialogue, c’est le rapport de force. C’est ce qu’on fait aujourd’hui.”
Une journée de mobilisation avait déjà touché Ubisoft en janvier 2023 pour dénoncer les pratiques managériales. De source syndicale, environ une centaine d’employés avaient fait grève à Paris. Un mouvement plutôt rare dans le milieu du jeu vidéo.
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.