Société | Val-de-Marne | 15/05
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Depuis Chennevières-sur-Marne, Bo Biclou développe son réseau de magasins de vélos électriques

Depuis Chennevières-sur-Marne, Bo Biclou développe son réseau de magasins de vélos électriques © FB

Revenu du Cambodge il y a quatre ans, Maxime Gimenez s’est lancé dans la commercialisation de vélos électriques en développant sa propre chaine de magasins. Il en compte déjà sept et se développe désormais en franchise.

Le vélo, Maxime Gimenez y a goûté depuis tout petit. Grandi à Crécy-la-Chapelle en Seine-et-Marne, il profite de la vie au grand air et pratique les sports de roues avec ses amis. “On adore tout ce qui roule et procure des sensations“, résume-t-il. Après des études à l’École supérieure de commerce de Pau, il met le cap en Asie, en Chine puis au Cambodge, où il multiplie les expériences professionnelles comme consultant financier, contrôleur de gestion puis directeur général d’un fabricant de produits manufacturés pour des marques comme Bibelo.

Devenu professionnel de l’import-export, il identifie les opportunités liées au vélo électrique, et envisage d’abord de développer le marché au Cambodge avant de se recentrer sur la France où le marché est plus mur, et encouragé par les aides à l’achat. Un de ses amis d’enfance, Julien Le Goff, a justement ouvert une boutique de vélos électrique à Montévrain, appelée Bo Biclou, en pleine croissance grâce aux aides à l’achat et le développement des pistes cyclables. C’est dans ce contexte que germe l’idée de développer un vrai réseau de boutiques.

Cet article s’inscrit dans le cadre d’une série de portraits d’entreprise du Val-de-Marne réalisés avec le soutien de la Chambre de commerce et d’industrie.

Première réplique à Chennevières-sur-Marne

Assez rapidement, j’ai voulu monter un deuxième magasin Bo Biclou sur le même modèle pour toucher une nouvelle zone, ni trop proche, ni trop loin, avec l’idée de se présenter déjà comme une marque, un réseau“, développe Maxime Gimenez. C’est sur les coteaux de Chennevières-sur-Marne, pendant le premier confinement, au printemps 2020, que le deuxième opus de Bo Biclou voit donc le jour. De quoi valider le concept et affiner la stratégique de marque.

Peu de marques pour maitriser la maintenance de bout en bout

Un concept qui repose d’abord sur le 100% électrique, que les vélos soient destinés à rouler en ville ou faire du sport, être pliants, cargos… L’enseigne distribue aussi un nombre restreint de fabricants, privilégiant un partenariat rapproché avec quelques marques comme le français Moustache Bikes ou l’allemand Riese and Müller. “Parce que nous sommes spécialistes, nous ne vendons pas 50 marques de vélos ou vélos électriques, mais nous connaissons, roulons et maitrisons sur le bout des doigts 100% de notre gamme de vélos électriques”, défend l’enseigne. Côté maintenance, les techniciens des magasins sont notamment des spécialistes des ensembles moteur/batterie Bosch.

Développer une communauté

Au-delà de l’angle serré sur l’offre de produits techniquement maîtrisés, Bo Biclou mise aussi sur le développement de communautés d’utilisateurs, justifiant ainsi la présence de boutiques en dur. “Nous mettons l’accent sur le volet communautaire avec des événements festifs, des promenades à vélo”, explique l’entrepreneur trentenaire.

Une présence en ligne

Un ancrage local qui ne dispense pas de développer la vente en ligne, pour présenter les produits, les promotions, les accessoires Le site permet aussi de prendre rendez-vous pour les prestations de service.

La franchise pour développer le réseau

Progressivement, le réseau se développe, mais pas en propre. “Après l’ouverture de ce second magasin, nous avons créé la franchise pour développer l’enseigne et son modèle“, indique l’entrepreneur. De quoi aller plus vite pour commencer à mailler le territoire. Car le secteur est concurrentiel, d’autres spécialistes du vélo électrique essaiment aussi. Mais, pour l’heure, il y a de la place pour tout le monde. L’heure n’est pas encore à la concentration.

Après Montevrain et Chennevières-sur-Marne, Bo Biclou s’implante ainsi à Angers, Bordeaux, Cannes et Gagny. La dernière ouverture en date s’est effectuée à Vincennes, fin 2023. Trois ans plus tard, une vingtaine de personnes travaillent dans les magasins Bo Biclou. “Nous avons fait le plus dur, ça rassure nos partenaires financiers, c’est un gage de crédibilité et de confiance, mais c’est aussi beaucoup de travail, de service après-vente, de gestion de la trésorerie”.

Un premier ralentissement du marché

Au niveau national, le ciel s’est toutefois légèrement assombri pour le marché des vélos à assistance électrique. Selon les résultats de l’Observatoire du Cycle 2023, présentés par l’Union Sport et cycle en avril 2024, ce segment a ralenti pour la première fois, dans un contexte de baisse générale des ventes de vélo. “En 2023, le marché total du cycle a reculé à 3,4 Mrds€, soit une baisse de 5,5% par rapport à 2022. Il s’est vendu 2 231 000 vélos, ce qui représente une baisse de 14% toujours en comparaison avec l’année précédente. Cependant, par rapport à 2019, le chiffre d’affaires global du secteur a progressé de 42%”, constate l’Observatoire. Dans ce marché, la part des vélos électriques continue de progresser. En valeur, ce segment représente 61% du marché des vélos contre 45% en 2019. Les vélos à assistance électrique (VAE) représentent par ailleurs 43% des ventes de véhicules électriques.

Maxime Gimenez reste toutefois confiant. “L’écosystème reste favorable puisque les aides nationales à l’achat sont étendues jusqu’en 2027. Par ailleurs, les fabricants ont des surstocks en ce moment, ce qui devrait faire un peu baisser les prix”.

Autre facteur favorable, la croissance de la maintenance, activité sur laquelle Bo Biclou mise fortement dans son mix marketing. “Sur l’ensemble du marché, la maintenance est le seul secteur en progression : +19% par rapport à 2022, et +116% par rapport à 2019”, pointe ainsi l’observatoire.

Malgré tout, le contexte rend l’expansion rapide plus compliquée. “Aujourd’hui l’argent est plus difficilement accordé par les banques pour financer des projets”, relève le chef d’entreprise. Pour l’heure, il prospecte des locaux pour déménager la boutique de Chennevières-sur-Marne à Saint-Maur-des-Fossés, dans un secteur plus visible.

© FB
Maxime Gimenez (à droite) dans sa boutique de Chennevières-sur-Marne aux côtés d’Afonso, son alternant. Dès que des locaux seront disponibles, il envisage de déménager le magasin à Saint-Maur-des-Fossés.

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