Sport | Paris | 25/07
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Des hôpitaux difficiles d’accès en raison des restrictions de circulation en Seine-Saint-Denis

Des hôpitaux difficiles d’accès en raison des restrictions de circulation en Seine-Saint-Denis

Des soignants, intervenant dans des hôpitaux d’Ile-de-France, ont témoigné mercredi de difficultés d’accès à certains sites, en particulier l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis, en raison des restrictions de circulation liées aux Jeux olympiques.


A l’hôpital Delafontaine, près du Stade de France, les soignants interrogés par l’AFP disent avoir découvert “avec surprise”, la semaine dernière, que plusieurs bretelles d’accès aux autoroutes A1 et A86 étaient fermées ou strictement réservées aux véhicules accrédités pour les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP), pour certaines jusqu’au 11 septembre.
Depuis lundi, 185 km de voies franciliennes, notamment sur le périphérique parisien, sont dédiés aux personnes accréditées (athlètes, officiels, arbitres) mais aussi aux taxis, transports en communs, pompiers, véhicules d’urgence du Samu ou forces de l’ordre.
“La sortie 3, sur l’A1, se trouve à 50 mètres de l’entrée de l’hôpital. Nos collègues, qui vivent souvent en Seine-Saint-Denis, Seine-et-Marne, ou dans l’Oise, l’utilisent beaucoup”, a expliqué à l’AFP Stéphane Degl’Innocenti, délégué syndical Sud à l’hôpital Delafontaine.
“Ils sont maintenant obligés de passer par des petites routes, en ville”, soit “20 à 30 min de trajet supplémentaires, quand ça roule”, a-t-il poursuivi. “Malgré toute l’anticipation depuis des mois, on n’était pas au courant”, a-t-il déploré. Ceux qui empruntent la sortie interdite “s’exposent à une amende de 135 euros”.
“On a peur du moment des épreuves, où il y aura plus de monde sur la route et des embouteillages”, s’est aussi inquiétée Edith Rain, sage-femme dans l’établissement, qui craint “d’être coincée deux heures en sortant de garde”, après douze heures d’un travail déjà épuisant, ou de “relever des collègues en retard”.
Selon la préfecture, l’accès concerné a été fermé par sécurité, à un endroit où la voie réservée JOP est basculée de gauche à droite, pour éviter un “cisaillement (…) potentiellement générateur d’accidents”. “Le dispositif sera levé entre les Jeux olympiques et paralympiques”, précise-t-elle.
Des ambulanciers déplorent aussi des conditions de circulation “catastrophiques” pour acheminer leurs patients de la banlieue vers Paris, a indiqué à l’AFP Maxence Jean, délégué régional du syndicat CNSA.
“95% de l’activité, c’est des personnes âgées, malades, qui ont rendez-vous” par exemple pour une dialyse, chimiothérapie ou une opération et les trajets sont ces derniers jours “deux à quatre fois plus longs qu’habituellement”. Alors certains malades “sont très en retard”, a-t-il ajouté.
Ces ambulanciers réclament le droit d’emprunter les voies réservées, qui leur sont pour l’instant interdites sauf lorsqu’ils sont missionnés par le Samu pour une urgence vitale.
Interrogé par l’AFP, le président de la fédération d’ambulanciers FNAP Bruno Basset n’a “pas reçu de remontées sur des problèmes majeurs”. Les difficultés “concernent des soins programmés, pour des patients dits +stables+”. “Nous avons eu de nombreuses réunions avec les autorités (…), qui ont permis de se préparer”, a-t-il estimé.
Sur le site de l’ARS, une “foire aux questions” dédiée aux professionnels de santé répond à diverses questions relatives aux périmètres de sécurité et autorisations d’accès.

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