Des échauffourées ont éclaté devant le lycée polyvalent de Cachan ce mardi matin, donnant lieu à des heurts avec la police. Un lycéen a été interpellé.
Incendie, tirs de mortiers d’artifice et mouvements de foule ont perturbé le démarrage des cours au lycée polyvalent de Cachan ce mardi matin. “Dès 7h30, près de 200 lycéens ont commencé à manifester contre les conditions insalubres, la présence de rats et des fuites d’eau. Des moyens de police ont été dépêchés“, explique une source policière à 94 Citoyens.
Plusieurs feux de poubelles ont été signalés. Un véhicule de la mairie a été retourné. Des heurts ont éclaté avec la police qui a fait usage d’un lanceur de balles de défense de type Cougar. “Deux policiers ont été blessés, un lycéen a été interpellé pour violences urbaines et rébellion et placé en garde à vue au commissariat du Kremlin-Bicêtre“, poursuit la source. Les pompiers sont également intervenus et le calme est revenu vers 10h30.
Pas de perturbation des cours
Le rectorat de Créteil n’établit pas de lien entre les échauffourées et la mobilisation de la semaine dernière sur la vétusté des locaux. “Une vingtaine de jeunes encagoulés a commencé à installer des poubelles devant l’établissement vers 7h15. Le personnel est allé à sa rencontre pour demander s’ils avaient des revendications. Ils n’en ont pas donné. Les élèves sont arrivés une demi-heure plus tard“, résume le cabinet de la rectrice. “Le personnel a demandé aux élèves d’entrer dans l’établissement ou de rentrer chez eux le temps que la situation s’apaise. Nous ne pouvons que déplorer que des élèves aient choisi de rester au milieu des affrontements“. Le rectorat a envoyé une équipe mobile de sécurité sur place. Le calme est revenu vers 10h30.
L’Union syndicale lycéenne, premier syndicat lycéen, affirme en revanche qu’il s’agissait d’une tentative de blocus de l’établissement pour en demander la rénovation rapide.
Désolidarisations
“Notre lycée, déjà bien abîmé par les années et longtemps délaissé malgré les alertes renouvelées de la communauté éducative, n’avait pas besoin de dégradations supplémentaires. Les parents FCPE ne reconnaissent aucune légitimité à un groupe de casseurs sans revendication, uniquement présent pour semer le trouble et la confusion. Nous soutenons les élèves qui ont été l’initiative citoyenne de lancer et diffuser une pétition pour demander la rénovation urgente du lycée“, réagit la fédération locale FCPE.
Hélène de Comarmond, maire PS de Cachan, appelle pour sa part au calme, dans un communiqué publié à la mi-journée. “Des comportements violents ont été constatés et des dégradations ont été commises sur le lycée, le mobilier urbain et notamment à l’encontre de deux véhicules municipaux. La ville de Cachan portera plainte“. La présidente de Région, Valérie Pécresse a aussi condamné les dégradations et les violences dans un message envoyé sur X (ex-Twitter).
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