Exposition | Paris | 04/10
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Exposition à Paris : la Suède sauvage de Bruno Liljefors au Petit Palais

Exposition à Paris : la Suède sauvage de Bruno Liljefors au Petit Palais © WCC

Un lièvre surpris dans la neige, un chaton bondissant dans les fleurs, un envol d’oiseaux sauvages, une famille de renards… la nature suédoise fut le principal terrain d’inspiration de l’artiste Bruno Liljefors (1860 – 1939). Le Petit Palais lui consacre une généreuse rétrospective de 160 œuvres, dont 90 peintures et près de 30 dessins et photographies.

Né à Uppsala, au nord de Stockholm, en 1860, Bruno Liljefors y grandit, entouré des vastes étendues sauvages de la Suède. Très jeune, il apprend à croquer la vie sauvage, mais se fait aussi repérer pour ses caricatures. En 1879, il intègre l’Académie royale de peinture de Suède, où il rencontre Anders Zorn. Trois ans plus tard, les deux artistes quittent l‘institution qu’ils estiment trop conservatrice. Bruno Liljefors voyage en Allemagne et en Italie avant de se rendre à Paris où il rejoint quelque temps une colonie d’artistes nordiques, dont Carl Larsson, à Grez-sur-Loing (Seine-et-Marne).  Il rentre en Suède en 1884 pour se consacrer à la faune suédoise.

Peintre naturaliste, Bruno Liljefors développe une approche immersive, observant les animaux dans leur habitat naturel, n’hésitant pas à grimper aux arbres pour obtenir les meilleures perspectives, ni à utiliser des techniques de chasse comme le camouflage pour ne pas se faire repérer de ses sujets.

© Tord Lund

“Même s’il s’en défend, ses recherches esthétiques sont largement influencées par le japonisme et l’art extrême-oriental. Liljefors aime agencer certaines de ses peintures au sein de grands cadres dorés formant des compositions inspirées des harimaze, estampes japonaises présentant plusieurs images indépendantes les unes des autres. Ces ensembles décoratifs, créés de manière subjective par l’artiste et associant des scénettes sans lien évident entre elles, laissent au spectateur la possibilité de construire sa propre narration”, développe le musée. “Son art doit également se comprendre à l’aune des découvertes darwiniennes qui infusent la culture européenne au XIXe siècle.”

Après avoir consacré deux expositions à Anders Zorn (2017) puis à Carl Larsson (2014), le Petit Palais clôt ainsi sa programmation autour du trio suédois « ABC » dont le nom est tiré de l’association des premières lettres de chacun de leur prénom.

À voir jusqu’au 16 février 2025
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