Environnement | | 12/12/2024
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Extension de l’incinérateur de Créteil : les associations font appel du feu vert du Tribunal administratif

Extension de l’incinérateur de Créteil : les associations font appel du feu vert du Tribunal administratif © CD

Alors que le Tribunal administratif de Melun a donné son feu vert à l’exploitation d’un troisième four à l’incinérateur de déchets de Créteil le 10 octobre, les associations qui avaient déposé un recours en première instance ont fait appel il y a quelques jours.

La justice administrative va continuer à se pencher sur l’incinérateur de Créteil. Les trois associations qui avaient été en justice contre l’exploitation d’un troisième four, Affamons l’incinérateur de Créteil (Alic), France Nature environnement Ile-de-France et Zero Waste France, viennent de faire appel du rejet de leur requête, fait savoir Thomas Dessalles, représentant local LFI et membre d’Alic. Une décision confirmée par la présidente d’Alic, Odile Delonca.

Pour rappel du contexte, l’incinérateur de Créteil gère les déchets de 640 000 habitants dans 19 communes du Val-de-Marne regroupées dans le syndicat intercommunal Smitduvm* (Syndicat Mixte Intercommunal de Traitement des Déchets Urbains du Val-de-Marne). Il est opéré en délégation de service public par Suez via une filiale, Valo’Marne, créée en commun avec Tiru (filiale d’EDF). Le syndicat a décidé d’augmenter la capacité d’incinération du centre de 50%, en construisant un troisième four, pour éviter un recours massif à l’enfouissement. Les opposants au projet estiment qu’il faut travailler à la réduction des déchets plutôt qu’augmenter la capacité.

Les villes du Smitduvm:
Paris Est Marne et Bois : Bry-sur-Marne, Champigny-sur-Marne, Fontenay-sous-Bois, Le Perreux-sur-Marne, Nogent-sur-Marne, Saint-Maur-des-Fossés, Villiers-sur-Marne
Grand Paris Sud Est Avenir : Alfortville, Boissy-Saint-Léger, Bonneuil-sur-Marne, Chennevières-sur-Marne, Créteil, La-Queue-en-Brie, Limeil-Brévannes, Le Plessis-Trévise, Noiseau, Ormesson-sur-Marne, Sucy-en-Brie
Grand Orly Seine Bièvre : Villeneuve-Saint-Georges

Plusieurs associations ont donc décidé d’aller en justice après les conclusions positives de l’enquête publique et l’autorisation officielle d’exploiter par la préfecture, estimant notamment que l’étude d’impact tenait insuffisamment compte des dispositions règlementaires pour réduire les déchets. Rejetant la requête, le Tribunal a au contraire considéré “que cette extension n’était pas incompatible avec les orientations fixées par le plan régional de prévention et de gestion des déchets d’Ile-de-France (PRPGD)”.

Ce début décembre, les trois associations ont décidé de faire appel de ce jugement du tribunal administratif.

En octobre, la préfecture a par ailleurs créé une Commission de suivi de site (CSS) associant toutes les parties prenantes pour améliorer la transparence dans la gouvernance du site, suite notamment à l’épisode de surchauffe intervenu en février 2024.

Pour le rappel détaillé du contexte, lire :

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