Les comités sociaux territoriaux de Saint-Denis et de Pierrefitte, ont voté jeudi matin en faveur de la création de la nouvelle commune qui doit devenir, le 1er janvier 2025, la plus grande d’Ile-de-France après Paris.
C’est un étape importante qui a été franchie ce jeudi en vue de la fusion annoncée il y a seulement un an par les maires (PS) des deux villes, Mathieu Hanotin et Michel Fourcade. “Au terme d’un dialogue social important et constructif, les CST de Saint-Denis et de Pierrefitte ont tous les deux voté ce matin en faveur du projet de création de la commune nouvelle à l’unanimité des organisations syndicales présentes“, se félicite la ville de Saint-Denis dans un communiqué.
Les CST ou comités sociaux territoriaux, sont chargés d’étudier les questions relevant de l’organisation, du fonctionnement et de la gestion des ressources humaines de la collectivité. Les représentants, élus au scrutin de liste, sont composés à nombre égal entre membres syndicaux et membres du personnel.
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Voté à l’unanimité à Pierrefitte
À Saint-Denis, 18 voix ont voté en faveur du projet, dont 6 voix des organisations syndicales. 5 voix ont voté contre. Une organisation syndicale n’a pas souhaité prendre part au vote. À Pierrefitte-sur-Seine, “l’avis a été favorable à l’unanimité des organisations syndicales présentes“, détaille le communiqué.
“Alors que les oppositions municipales désinforment depuis un an sur une prétendue “casse sociale” passée et à venir, ces votes majoritaires favorables des organisations syndicales dans chacune des villes confirment que la mise en commun de deux collectivités permettre au contraire d’importantes avancées pour les agentes et les agents“, pointe la ville de Saint-Denis. Elle affirme ainsi que “dès 2025, c’est une enveloppe supplémentaire de 1,8 million d’euros qui sera consacrée à l’amélioration du pouvoir d’achat des personnels de la Commune Nouvelle.” À savoir l’augmentation de la prime versée en mai et en novembre, la possibilité de monétiser jusqu’à 5 jours de son compte épargne temps (CET) par an, la mise en place du congé menstruel, l’harmonisation par le haut des autorisations spéciales d’absence, ou encore l’amélioration de la couverture sociale avec la prise en charge du risque invalidité dans la prévoyance.
Vote des conseils municipaux le 30 mai
Le 2 mai, les représentants des sections du 93 de la CGT, Solidaire, CFDT, CFE-CGC et FSU avaient saisi, dans une lettre, le préfet de la Seine-Saint-Denis, Jacques Witkowski. “Nous souhaitons solennellement vous alerter sur ce projet qui ne répond en rien aux besoins des habitants et des salariés. Si cette fusion venait à s’accomplir, elle conduirait inexorablement à des regroupements, des mutualisations, des concentrations de services municipaux et donc à une régression de l’accès des services au public, doublée d’une véritable casse sociale pour les agents et les salariés des deux villes respectives”, avaient-ils pointé.
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La ville de Saint-Denis rappelle, par ailleurs, que les effectifs dans les deux villes vont s’additionner. “Chaque agent aura ainsi sa place dans la future collectivité et l’immense majorité n’aura aucun impact sur son quotidien de travail“, assure-t-elle.
La consultation des CST intervient après une réunion publique qui s’est tenue le 2 mai et qu’une “votation citoyenne” organisée par l’association Stop fusion Pierrefitte-Saint-Denis, a été lancée le 2 avril et sera clôturée le 30 mai. Le projet de “commune nouvelle” sera alors soumis ce même jour aux votes définitifs des deux conseils municipaux, avant que la préfecture de Seine-Saint-Denis donne son approbation ou non.
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