Ile-de-France Mobilités a voté mercredi un investissement de près de 4 milliards d’euros pour améliorer le service du RER C, bien mal en point.
Il s’agit de “stopper la baisse de performance et améliorer durablement sa régularité”, alors que la fréquentation sera amenée à augmenter sur les branches sud et ouest de cette longue ligne dans les prochaines années, a indiqué dans un communiqué l’autorité régionale organisatrice des transports (IDFM).
Il s’agit notamment de remplacer l’ensemble des rames 172 Z2N circulant sur la ligne par des rames de nouvelle génération (Z2N NG) à partir de 2033. Les infrastructures actuelles devront faire l’objet d’adaptations (ajustement de la hauteur des quais, alimentation électrique) pour accueillir ces nouveaux trains “plus modernes, confortables, capacitaires et connectés”, selon IDFM.
Un demi-million de voyageurs chaque jour
Avec ses 176 kilomètres de voies et ses 540 000 utilisateurs par jour, la ligne C est l’une des plus longues et la quatrième plus fréquentée du réseau francilien.
L’autorité régionale va également financer la construction de deux nouveaux ateliers de maintenance, à Brétigny-sur-Orge (Essonne) et Gennevilliers (Hauts-de-Seine), et rénover et étendre celui des Ardoines (Val-de-Marne). Sont aussi prévus le changement des caténaires, notamment sur l’axe Bibliothèque François Mitterrand/Athis-Mons, et la modernisation ferroviaire du Val d’Orge, un point névralgique au sud-est de la ligne, pour augmenter notamment la desserte du RER C entre Juvisy et Brétigny-sur-Orge.
Des études complémentaires seront aussi menées pour approfondir et optimiser la desserte de certaines localités (Saint-Martin-des-Champs, Dourdan, Les Ardoines), selon IDFM.
Un taux de ponctualité à 80%
Les chiffres de régularité du RER C sont mauvais depuis de nombreux mois, avec un taux de ponctualité de seulement 80,9% en janvier, contre 90% commandés par IDFM. Le 18 mars, une panne électrique à un poste d’aiguillage de la gare d’Austerlitz a paralysé le trafic pendant environ deux heures sur une partie de la ligne.
À plus court terme, la présidente de la région Ile-de-France et d’IDFM, Valérie Pécresse, a demandé des aménagements à la SNCF sur cette ligne qui sera une des épines dorsales des Jeux olympiques cet été.
Il s’agit notamment de prolonger deux trains par heure entre Brétigny et Saint-Martin d’Étampes aux heures de pointe, et de maintenir des trains reliant le centre de Paris pour les branches de Dourdan et Saint-Martin d’Étampes. SNCF Transilien s’est déjà engagé à déployer immédiatement 30 à 40 conducteurs supplémentaires en provenance d’autres lignes, et prévoit de recruter 100 conducteurs sur la ligne courant 2024.
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