Sécurité | Ile-de-France | 16/02
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Ile-de-France : la vidéosurveillance algorithmique testée pour repérer 8 types de problèmes

Ile-de-France : la vidéosurveillance algorithmique testée pour repérer 8 types de problèmes

Les caméras de vidéosurveillance algorithmique, dont l’expérimentation a été votée dans la loi “Jeux olympiques et paralympiques”, seront testées début mars pour repérer 8 types de situations problématiques pour la sécurité. Les caméras n’embarquent pas de reconnaissance faciale mais ciblent des comportements.

Le tout premier essai aura lieu les 3 et 5 mars à l’occasion des deux concerts du groupe Depeche Mode à l’Arena de Bercy, a annoncé vendredi le ministère de l’Intérieur. Au total, “six caméras”, équipées du logiciel de la société parisienne Wintics, seront déployées par la préfecture de police sur la voie publique autour de la salle de spectacle, a détaillé le ministère.

Un test de calage, sans but opérationnel

À cette occasion, les caméras ne seront pas utilisées pour “détecter des évènements” ni pour “des interpellations” mais pour “tester et paramétrer les solutions logicielles” dans des conditions réelles, a insisté la place Beauvau. D’autres tests du même type doivent ensuite être conduits avec la SNCF et la RATP, “à l’intérieur et autour des gares à l’occasion d’événements précis”, a ajouté le ministère, sans donner de calendrier.

Huit types d’événements testés

Ces caméras pourront détecter huit types d’événements :

  1. le non-respect du sens de circulation,
  2. le franchissement d’une zone interdite,
  3. la présence ou l’utilisation d’une arme,
  4. un départ de feu,
  5. un mouvement de foule,
  6. une personne au sol,
  7. une densité trop importante,
  8. un colis abandonné.

“Il s’agit d’une aide à la lecture des images dans le flot d’une salle de contrôle, pour être sûr que l’opérateur ne manque pas” un évènement important, rappelle Beauvau.

Pas de reconnaissance faciale

Aucune des solutions proposées par les quatre sociétés retenues par l’Etat ne permet la reconnaissance faciale, assure-t-on.

Pas encore de chiffres sur le nombre de caméras algorithmiques pendant les JO

Interrogé sur le nombre de ces caméras dites “intelligentes” qui seront déployées lors des JO-2024, notamment pour la cérémonie d’ouverture, le ministère de l’Intérieur a répondu qu’il était “trop tôt” pour donner un chiffre.

Contentieux

Comme pour les drones, chaque événement nécessitant le recours à la vidéosurveillance algorithmique fera l’objet d’un arrêté préfectoral, en précisant “la temporalité, la localisation et les motifs”, souligne l’Intérieur, alors que la technologie est décriée par les associations de défense des libertés individuelles.

“On s’attend à du contentieux”, avec des recours devant les tribunaux administratifs et le Conseil d’Etat “mais on est serein”, dit-on au ministère de l’Intérieur.

Le 21 décembre, le Conseil d’Etat a annulé une décision du tribunal administratif de Caen qui avait ordonné à une communauté de communes du Calvados, dont Deauville et Trouville, d’effacer les données personnelles issues de leurs caméras équipées du logiciel israélien BriefCam, spécialisé dans la vidéosurveillance algorithmique.

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