Un réseau d’immigration clandestine vietnamienne qui acheminait les candidats à l’exil vers la Grande-Bretagne a été démantelé cette semaine avec l’interpellation de douze personnes en région parisienne et quatre en Grande-Bretagne, dont la tête du réseau, a-t-on appris vendredi auprès du patron de l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (Oltim).
L’enquête avait été ouverte fin 2022 après un renseignement. Les enquêteurs sont intervenus lundi en région parisienne, principalement dans le Val-de-Marne, et ont interpellé douze personnes, dont huit femmes.
Placées en garde à vue, ces personnes, toutes vietnamiennes, dont une partie en situation irrégulière, étaient présentées vendredi à un magistrat à Créteil, a précisé auprès de l’AFP le chef de l’Oltim Xavier Delrieu.
Parallèlement, la National Crim Agency (NCA) britannique a interpellé quatre personnes dont la tête de réseau, a ajouté Xavier Delrieu, précisant qu’une demande d’extradition en France serait formulée.
Les candidats à l’exil depuis le Vietnam devaient débourser 15 à 18 000 euros par personne. Ils passaient principalement par la Hongrie. Au cours des perquisitions, les enquêteurs ont découvert des passeports vietnamiens avec des visas hongrois.
Ensuite, ils étaient acheminés vers le nord de la France pour traverser la Manche via des canots pneumatiques ou des camions, a expliqué le patron de l’Oltim.
Pour réduire le coût de leur trajet depuis le Vietnam, les candidats à l’exil se voyaient proposer par le réseau de transporter des drogues de synthèse, comme la kétamine et la méthamphétamine.
Et d’autres d’accorder des “faveurs sexuelles, dans des salons de massage” par exemple. C’était un réseau de “polycriminalité”, a expliqué M. Delrieu.
Outre le trafic illicite de migrants, les personnes interpellées sont soupçonnées de trafic de drogue, de proxénétisme et de blanchiment.
Au cours des perquisitions en France, les enquêteurs, selon l’Oltim, ont saisi 90.000 euros en numéraire, des bijoux, 200 flacons de parfums de luxe, trois voitures haut de gamme, des instruments de pesée pour conditionner la drogue (218 g de kétamine, 102 g de méthamphétamine et environ 40 g d’ecstasy) ainsi que des comptes bancaires où étaient déposés 289 000 euros.
Xavier Delrieu a insisté sur “l’excellente coopération entre policiers français et britanniques, et avec Europol, ainsi qu’entre magistrats des deux pays”.
Il serait intéressant de mieux connaître ces gens (simples citoyens, suspects, condamnés évadés, politiques, etc) et de mieux comprendre leurs risques démesurés pour aller vivre ailleurs que le Vietnam, pays émergent avec une progression économique par excellence.
Tout simplement le trafic de stupéfiant et autres parfums qui sont juteux !
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