Solidarité | | 06/12
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La Courneuve lance une aide pour les mères isolées

La Courneuve lance une aide pour les mères isolées

La ville de La Courneuve a lancé ce mardi une expérimentation sur deux ans pour lutter contre la pauvreté auprès d’une cinquantaine de familles monoparentales. Objectif : apporter un complément financier pour atteindre un palier de subsistance évalué à 1 318 euros doublé d’un accompagnement social.

Le Pactes ou programme d’accompagnement courneuvien à la transformation et aux émancipations Sociales, c’est le nom un peu techno du coup de pouce lancé par la ville de La Courneuve. Concrètement, il s’agit d’un panier de solutions financières pour permettre à des familles vivant sous le seuil de pauvreté de combler l’écart entre leurs ressources et un seuil évalué à 1 318 euros. Ce qui représente en moyenne une aide de 200 euros par mois. Une cinquantaine de ménages sont déjà identifiés.

42% de la population vit sous le seuil de pauvreté à La Courneuve

La mesure cible exclusivement les parents isolés éligibles aux droits sociaux, âgés de moins de 25 ans, ayant un ou plusieurs enfants, vivant sur la commune, hébergés ou domiciliés. Selon l’Insee (2023), près d’une famille sur quatre est, en effet, de type monoparental en Seine-Saint-Denis et dans seulement 3,8% des cas, ce sont des hommes seuls avec enfants. Or, ce sont ces ménages qui sont les plus exposés à la pauvreté, sachant que les femmes sont deux fois plus touchées par le chômage et sont souvent employées à temps partiel. À La Courneuve, 42% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, contre 28,4% à l’échelle du département dont le taux de pauvreté est le plus élevé de la France métropolitaine, rappelle la ville. Le seuil de pauvreté est fixé à 60 % du niveau de vie médian de la population et correspond à un revenu disponible de 1 216 euros par mois pour une personne vivant seule.

Aide indirecte et chèque alimentaires

À l’exception de chèques alimentaires ou de bons d’achat, les bénéficiaires ne percevront pas directement d’argent. C’est le Centre communal d’action sociale qui réglera les factures de frais comme la cantine, la mutuelle, les frais de garde, et même d’accès aux loisirs, ainsi que des remboursements de dette.

Cette expérimentation a pour vocation de faire la démonstration qu’il est possible, si l’on met les moyens humains et matériels d’accompagner les familles à, non seulement, retrouver une dignité, mais également, de permettre à leurs enfants de ne pas être les victimes d’un déterminisme social“, explique Gilles Poux, le maire (PCF) de la commune.

Le dispositif est mis en place pour une durée de deux ans à l’issue desquels un premier bilan sera dressé. Le budget prévu pour financer le Pactes est de 240 000 euros.

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