Patricia Tordjman, maire PCF de Gentilly, en Val-de-Marne, a annoncé ce jeudi matin avoir décidé de quitter ses fonctions de maire de la ville après trois mandats. Elle souhaite passer le témoin à son premier adjoint, Fatah Aggoune.
“J’ai consacré quarante années de ma vie à notre petite ville populaire comme élue municipale”, rappelle l’élue dans une lettre adressée aux habitants ce 7 février. “J’ai mené tous les combats, parfois difficiles, parfois longs, pour améliorer le cadre et les conditions de vie dans cette ville”, poursuit l’édile.
Élue une première fois en mars 2008, à la suite du communiste Yann Joubert, Patricia Torjman a été de nouveau plébiscitée par les électeurs en 2014 et 2020. Alors que les élections municipales de 2026 commencent à se profiler à l’horizon, la maire estime que “le moment est venu de transmettre à une nouvelle génération d’élu·es le rôle d’animation de cette belle équipe municipale.”
C’est à son premier adjoint, Fatah Aggoune, que Patricia Tordjman souhaite passer le flambeau. Il “a toute ma confiance”.
“Dans cette période pleine d’incertitudes, j’ai la conviction que cette équipe saura faire face à la brutalité sociale qui malmène notre société et répondre aux défis essentiels comme celui de la transition écologique. Je sais qu’elle saura faire vivre une gauche rassemblée, dans l’intérêt de la population, et qu’elle aura à cœur de continuer à faire participer les habitantes et habitants à la vie de notre commune”, enjoint encore la maire.
Patricia Tordjman restera élue au sein du conseil municipal. “En ce qui me concerne, je resterai bien sûr pleinement impliquée au sein de la majorité et assurerai en particulier ma délégation au Conseil métropolitain en tant que vice-présidente aux autoroutes du futur”, précise-t-elle.
Transmission d’écharpe le samedi 2 mars
Le conseil municipal d’installation du nouveau maire se tiendra le samedi 2 mars à 9h30 au gymnase Maurice Baquet.
C’est devenu une astuce pour imposer à la population un(e) adjoint(e) formidable que les habitants n’auraient peut-être jamais élu(e).
Souvenez-vous de Martine Vassal à Marseille, elle a laissé la place à son 1er adjoint Benoît Pavan au bout de 4 ou 6 mois, pour raisons de santé…. Choquant pour les habitants qui se sont sentis bernés et plus que ça…
Depuis les exemples se sont multipliés, et notamment en Va de Marne. L’avant-dernier en date à Orly!
Aujourd’hui, la raison invoquée par l’édile qui passe la main est souvent nébuleuse, pas cadrée dans une liste de motifs règlementés. Or la charge de Maire elle, est bien un ensemble de missions et de responsabilités énormes, mais aussi de prérogatives et de pouvoirs.
Il faudrait faire en sorte que ces pratiques cessent: Seul un motif médical ou familial impérieux devrait être recevable pour le départ du Maire.
Un alibi antiraciste
La démission d’un maire devrait entraîner automatiquement une nouvelle élection, ce n’est pas respectueux des électeurs.
On ne vote pas pour un maire mais pour une liste et c’est lors du premier conseil municipal que celui-ci choisi le maire !!!
🙏🏽
Si chaque fois qu’un ou une maire est indisponible, on doit retourner au vote, ça ferait beaucoup de nouvelles élections à organiser. En ce qui concerne cette commune, et d’après l’article, cette dame restera conseillère municipale, ce qui est à saluer. C’est juste l’écharpe tricolore qui change d’épaule. C’est le jeu politique
La politique n’est pas un jeu
Bonjour Pierre,
Votre point de vue ne méconnait-il pas le principe même des élections municipales, qui veulent que les électeurs élisent un conseil municipal, et que c’est le conseil municipal lui-même qui élit le maire (tout comme c’est le cas pour les conseils départementaux ou régionaux avec l’élection de leurs présidents) ? Je vous rappelle que le maire est élu maire non pas le jour de l’élection municipale, mais le jour de la mise en place du nouveau conseil qui a lieu quelques jours après (avec, rarement mais parfois, des surprises comme à Vitry en 2020)
Mettre dans la loi l’obligation de nouvelles élections en cas de vacance du poste de maire (que ce soit pour démission, décès, maladie ou nomination à des fonctions incompatibles), nécessiterait sans doute de faire élire le maire distinctement du conseil municipal, et rendrait les choses compliquées s’il n’était pas ou plus majoritaire au sein de ce conseil.
Oui vous avez parfaitement raison.
Ceux qui pensent que de nouvelle élections devraient se tenir, méconnaissent les règles de fonctionnement de la Démocratie locale.
Au Kremlin-Bicêtre, pour des raisons différentes, il y a peu de temps, nous nous sommes retrouvés à devoir – le conseil municipal – élire un nouveau maire, afin de succéder à Jean-Luc Laurent décédé le 11 janvier.
Là aussi, le même type d’arguments a été avancé tendant à faire accroire que de nouvelles élections devaient avoir lieu.
Bien entendu le maire est élu par le conseil municipal, mais les campagnes municipales se font sur la base de listes présentant une tête de liste revendiquant la fonction de maire.
Dès lors une part importante des votes dépend du nom de ladite tête de liste. Si cette tête de liste n’est plus à la tête de la majorité le résultat du vote n’a plus de sens. D’où le besoin pour moi d’une nouvelle élection.
Avez vous élu Olivier Capitanio président du conseil départemental ? Non ! Et pourtant il est légitime !
Cest comme au supermarché, il ne faut pas seulement regarder le nom qui est écrit sur la boîte, mais aussi la liste des ingrédients …
Je ne suis pas d’accord avec ça démission
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