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Société | Ile-de-France | 29/11
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La police aux frontières de l’aéroport de Roissy arrête un réseau de passeurs

La police aux frontières de l’aéroport de Roissy arrête un réseau de passeurs © Jonathan Stutz

Vingt-six personnes ont été interpellées et 11 millions d’euros d’actifs saisis dans le cadre d’une enquête sur une organisation criminelle de trafic de migrants du sous-continent indien et de blanchiment. La tête de pont en a réchappé, installée à Dubaï.

Ces réseaux de passeurs interconnectés, qui facturaient leurs prestations entre 15 000 et 26 000 euros par tête, sont suspectés d’avoir fait illégalement entrer en France plusieurs milliers de personnes originaires d’Inde, du Sri Lanka et du Népal depuis septembre 2021, a appris l’AFP jeudi auprès de la police aux frontières (PAF) de Roissy.

“Les passeurs facilitaient le voyage des migrants vers l’Union européenne via Dubaï ou des États africains, tout en leur procurant des visas de tourisme, de travail ou médicaux obtenus illégalement”, explique Julien Gentile, directeur de la PAF Roissy.

De mars à novembre 2024, 26 hommes ont été interpellés en France, accusés d’appartenir à différents échelons de l’organisation criminelle, des passeurs aux blanchisseurs, en passant par les courtiers financiers occultes.“C’est le caractère exceptionnel de cette affaire”, se félicite Julien Gentile.

Ces réseaux ont généré plusieurs millions d’euros de profits illégaux, ont estimé les autorités.

BTP, or, machines, immobilier pour blanchir l’argent

Pour réinjecter ces sommes pharamineuses dans le circuit légal, des réseaux de blanchiment se sont structurés autour d’entreprises de BTP, de trafics d’or et du système de la hawala (transferts informels d’argent via des intermédiaires notamment répandus dans le sous-continent indien).

Propriétés, voitures de luxe, bijoux, or, machines… L’ensemble des actifs saisis s’élève à 11 millions d’euros.

Sur les 26 hommes interpellés, 15 ont été placés en détention provisoire, sept sous contrôle judiciaire et quatre autres, récemment interpellés, sont présentés jeudi soir au juge chargé de l’instruction.

Reste la tête de réseau, localisée à Dubaï et dont la demande d’extradition n’a pour l’heure pas connu d’issue favorable, d’après la PAF.

L’enquête a été menée par l’antenne de l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (Oltim) de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.

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