D’ici à 2030, le quartier du Bas Clichy, à Clichy-sous-Bois, devrait considérablement muter, avec des logements neufs en place des copropriétés dégradées, de nouveaux cheminements, commerces et équipements. Alors que le projet a évolué depuis son lancement, l’Autorité environnementale vient de rendre son avis sur la nouvelle mouture.
Ce quartier pauvre d’une dizaine de milliers d’habitants, situé au centre de Clichy-sous-Bois, fait l’objet d’une opération de requalification des copropriétés dégradées dans le cadre d’une zac créée en 2018.
Le projet d’aménagement, porté par Grand Paris Aménagement, vise à reconstruire le quartier en mélangeant logement social (49%) et accès à la propriété (51%), avec de nouveaux commerces, espaces verts et cheminements. Concernés au premier chef : les deux grandes copropriétés du Chêne Pointu et de l’Étoile du Chêne Pointu.
Plusieurs bâtiments doivent être détruits, dont un millier de logements. 1 4440 logements seront reconstruits, ainsi que 3 500 m2 de commerces et 3 00 m2 d’activités non commerciales (associations ou entreprises de l’économie sociale et solidaire). Les habitants seront relogés avant le chantier.
Le nouvel aménagement sera aussi l’occasion d’ajouter des connexions pour faciliter les cheminements et le désenclavement, avec notamment la création d’un axe est-ouest et d’une diagonale. Le projet comprend aussi une boucle verte, qui fera le lien entre plusieurs espaces verts.
Objectif 2030
Les premières démolitions, comme celle du centre commercial, ont déjà démarré et les travaux doivent s’échelonner jusqu’à 2030.
La mue, lancée au début des années 2010, a déjà évolué en plusieurs points, notamment en abandonnant plusieurs projets de constructions, le long du boulevard Gagarine ou sur la boucle de Sévigné.
L’Autorité environnementale (Ae), qui a rendu son avis le 22 février, rappelle la présence de milieux naturels dans le périmètre, notamment les parcs de la Mairie, de la Fosse Maussoin ou encore la forêt de Bondy, ainsi que celle de zones humides sur 11 % de la surface de la zac. L’Ae note que le projet consommera un peu d’espace non encore artificialisé mais diminuera la surface nette imperméabilisée, et supprimera 330 arbres sur les 1 430 identifiés – compensés par la plantation de 920 arbres. Il restaurera aussi la mare du bois de la Lorette. L’Ae estime ainsi que l’impact sera positif sur l’effet d’îlot de chaleur du site.
Elle demande néanmoins à compléter l’étude d’impact et s’assurer que le projet est bien compatible avec les nouveaux schémas directeurs de la région (Sdrif-E) et de la métropole (Scot).
Voir l’avis complet de l’Autorité environnementale, rendu le 24 février
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