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Le centre aquatique olympique de Saint-Denis en images

Le centre aquatique olympique de Saint-Denis en images © Prolog

Construit face au Stade de France, à Saint-Denis, le nouveau centre aquatique olympique qui accueillera les épreuves de natation artistique, de plongeon et des phases qualificatives de water-polo lors des Jeux de Paris 2024, sera inauguré ce jeudi 4 avril par le président de la République. Visite en images, avec les architectes du projet.

Face au monumental Stade de France, “avec son ovale parfait, dans une grande stabilité qui représente finalement un bâtiment public institutionnel”, les architectes Laure Mériaud (Ateliers2/3/4) et Cécilia Gross (Venhoeven) ont imaginé “une forme géométrique qui bouge”. “C’est du sport, c’est pour la Seine-Saint-Denis, territoire super jeune où il y a tout à faire”, argumente Laure Mériaud, devant l’édifice, pas encore baptisé et simplement nommé par son acronyme CAO, coincé entre les autoroutes A1 et A86. L’ondulation de son toit rappelle le mouvement d’une vague, une image renforcée par les reflets de lumière sur les près de 5 000 mètres carrés de panneaux photovoltaïques qui y sont posés. Sauf que cette forme dynamique doit plus à l’ingénierie qu’à la poésie. “Ce qui coûte le plus d’argent et d’énergie dans une piscine, c’est en fait de chauffer l’air”, développe Laure Mériaud.

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Vague de bois

Du côté des autoroutes, les courbes de la toiture viennent donc “épouser au maximum le volume dont on a besoin pour faire le plongeon”, décrit l’architecte, quand l’autre extrémité du bâtiment s’élève bien moins haut, pour mieux s’intégrer dans le futur quartier de la Plaine Saulnier, mêlant bureaux et habitations.
Architectes et ingénieurs ont travaillé sur le même outil informatique, confrontant les choix de design aux contraintes techniques, énergétiques et financières.

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“Grâce au toit concave, et grâce aux panneaux photovoltaïques qui y sont, nous économisons en énergie,” salue Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris, propriétaire du CAO. Des lames boisées qui entourent l’extérieur du bâtiment à la majestueuse voute suspendue au-dessus du bassin de 70 mètres, le bois constitue le matériau roi utilisé pour concevoir le centre aquatique.

Avant que les athlètes tentent d’y glaner des médailles, une première prouesse technique mondiale a été dépassée au CAO : la centaine de poutres qui constituent sa charpente s’étendent sur une longueur exceptionnelle de 90 mètres. “Ce qui nous intéressait dans le bois, c’est qu’on n’a pas besoin de le cacher : la structure fait l’architecture et donc on ne rajoute pas encore des matériaux en plus,” sourit Laure Mériaud sous cette chaleureux assemblage. Ce même souci de la construction à faible empreinte carbone a porté les architectes au choix de sièges totalement conçus en plastique recyclé.

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Faisant baigner la grande halle nautique de lumière naturelle, les larges façades vitrées de l’édifice seront occultées lors des Jeux olympiques, du 26 juillet au 11 août, pour répondre aux contraintes techniques des retransmissions télévisées des épreuves. “Cette piscine, quand on rentre dedans, on voit le Stade de France, on sait qu’on est à Saint-Denis” se plaît à faire constater Laure Mériaud pour qui l’intégration du bâtiment dans le quartier est essentielle.

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Un nouvel équipement multisports après les Jeux olympiques

Une fois la flamme olympique éteinte, il faudra près d’un an pour fignoler l’ensemble qui, outre le bassin d’apprentissage et l’espace aqualudique de 500 mètres carrés, comprendra une salle d’escalade, trois terrains de sport (foot five, basket 3×3 et padel-tennis) et même un restaurant. Avec une ouverture au public prévue début juin 2025, architectes et exploitants ont voulu “un vrai lieu public et pas comme souvent, dans les centres sportifs, une boîte noire, une petite porte et un tourniquet direct avec le billet,” rapporte Laure Mériaud.

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Évidemment fière de l’édifice qu’elle a co-conçue avec sa collègue néerlandaise Cécilia Gross, l’architecte française s’impatiente de voir le public s’approprier le lieu, par ses pratiques et par les mots. “Ça va être génial de voir comment les gens l’appellent parce que c’est souvent la réussite des bâtiments, quand on leur donne un petit nom” s’amuse-t-elle, tout en gardant secret le surnom qu’elle a choisi pour ce cocon de bois, autour duquel 450 arbres seront plantés.

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