Le Festival du livre de Paris est de retour pour trois jours à partir de ce vendredi 12 avril. Au programme : plus d’un millier d’auteurs et autrices en dédicace dont 300 sur scène, et un gros focus sur le Québec, invité d’honneur.
Organisé pour la troisième fois au Grand Palais éphémère, avant de retrouver le Grand palais en 2025 après sa réouverture à la suite de travaux, le Festival du livre de Paris avait attiré 102 000 personnes l’an dernier et en attend quelque 100 000 pour cette édition, qui s’achève dimanche.
Invité d’honneur cette année : le Québec, qui représente entre 2% et 5% du chiffre d’affaires des maisons d’édition. “On peut faire remonter la reconnaissance de la littérature québécoise à la révolution tranquille des années 1960 mais on assiste ces dernières années à un déploiement tel qu’on peut parler de véritable maturité éditoriale”, explique Jean-Baptiste Passé, directeur général du festiva., évoquant les 175 maisons d’édition et 6 000 nouvelles sorties annuelles dans la province canadienne. En 1999, le Salon du livre de Paris avait déjà placé le Québec au cœur de son programme. Cette année, 77 maisons d’édition et 42 auteurs québécois sont invités par le festival. Le choix d’y participer n’a de surcroît rien d’anodin, le Salon international du livre de Québec se déroulant aux mêmes dates. Sont annoncés à Paris des artistes émergents, tels qu’Éric Chacour (“Je ne sais que toi”) et Gabrielle Filteau-Chiba (“Encabanée”, “Bivouac”), mais aussi des stars internationales comme Dany Laferrière, premier Canadien a intégrer l’Académie française. La romancière et poète Hélène Dorion, première autrice québécoise a être inscrite au programme du baccalauréat français avec son recueil de poésie “Mes forêts”, sera aussi de la partie, après avoir réalisé une tournée des lycées en France.
Cap sur la jeunesse
La jeunesse sera d’ailleurs un des sujets du festival, dont près de la moitié des visiteurs avait moins de 25 ans l’an dernier et alors qu’une étude Ipsos réalisée pour le Centre national du livre, publiée ce mardi, montre que la pratique de la lecture s’érode progressivement chez les moins de 20 ans. Face à ce défi, les éditeurs surveillent attentivement les nouvelles pratiques autour de cette activité. À commencer par le succès du mot-dièse #booktok sur l’application TikTok, qui regroupe des millions de références, alors que l’étude du CNL relève que 53% des jeunes déclarent s’informer sur les livres qui les intéressent via les réseaux sociaux.
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