Environnement | Ile-de-France | 18/12
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Le trafic France métropolitaine continue de diminuer dans les aéroports d’Orly et de Roissy, au profit du train

Le trafic France métropolitaine continue de diminuer dans les aéroports d’Orly et de Roissy, au profit du train

Si le trafic international poursuit sa reprise dans les aéroports de Roissy et d’Orly, Afrique et Amérique dépassant les niveaux d’avant crise sanitaire, les voyages sur des courtes distances, qui peuvent plus facilement être évités, diminuent. Les voyages en train progressent en revanche.

Les installations de Paris-Charles-de-Gaulle (CDG) et Orly ont vu passer 7,54 millions de voyageurs le mois dernier, soit 95,1% des volumes du même mois il y a cinq ans, selon le bilan mensuel du groupe ADP.

CDG, davantage consacré aux destinations lointaines, a tiré la tendance avec une hausse de 3,9% sur un an, tandis qu’Orly, spécialisé dans les liaisons court et moyen-courrier, ainsi que les low-cost, n’a crû que de 0,2%. Ce dernier aéroport a toutefois retrouvé 98,6% de ses voyageurs de novembre 2019, contre 93,7% pour CDG. Sur les 11 premiers mois de l’année, Orly évolue à 103,8% des passagers de 2019 et Charles-de-Gaulle, à 91,6%, synonyme d’une croissance moyenne des deux plateformes de 3,6% sur un an, dans la fourchette basse des projections d’ADP pour 2024 (3,5 à 5%).

Amélioration du taux de remplissage

Le taux de remplissage évolue aussi positivement d’une année sur l’autre (+ 4,4 points entre novembre 2023 et novembre 2024), mais reste en deçà de 2019 (-2 points).

Un trafic porté par l’international, Afrique en tête

Depuis janvier, ce sont les liaisons de et vers l’Afrique qui tirent la tendance à la hausse, à 115,9% de leurs niveaux de la même période cinq ans plus tôt. L’Amérique du nord évolue à 104,3% et la France d’outre-mer, à 99,9%.

Moins de trajets en France métropolitaine

Les déplacements en avion en France métropolitaine, qui peuvent être réalisés en train, voire être remplacés par des visioconférences, diminuent en revanche franchement. Le trafic entre janvier et novembre 2024 représente ainsi 71,4% de celui de janvier à novembre 2019. Et d’une année sur l’autre, il diminue de 4,9 % entre novembre 2023 et novembre 2024. Signe d’une prise de conscience environnementale des usagers et d’offres tarifaires qui deviennent accessibles en train. Le nouveau Paris-Berlin dont les premiers prix démarrent à 60 euros va en ce sens.

Lire : Top départ pour le Paris-Berlin en train, avec des prix d’appel à 60 euros

Le train a le vent en poupe malgré une ponctualité qui se dégrade et des infrastructures vieillisantes

“Le train est le seul mode de transport ayant dépassé dès 2023 son niveau de fréquentation d’avant-crise (du Covid-19) en France”, indique ainsi un rapport de l’Autorité de régulation des transports (ART) publié ce 18 décembre, précisant que la part de voyages réalisés en train augmente (10,4%) au détriment de la voiture et de l’avion sur les liaisons domestiques. Les TGV sont donc de plus en plus pleins, avec un taux d’occupation record atteignant 77% en 2023. Pourtant, le prix du voyage à grande vitesse ne cesse d’augmenter, notamment les services à bas coût comme le Ouigo. L’année dernière, les prix ont augmenté de 10% sur ce type de service, tandis que le prix du TGV classique s’est apprécié de 6%. Ces hausses de prix, combinées à un meilleur remplissage des rames, ont permis à la SNCF d’augmenter ses revenus “qui retrouvent leur niveau de 2019”, détaille l’ART, tout en mettant en garde sur “la qualité de service de l’offre ferroviaire de nouveau dégradée en 2023”, passant de 81% des trains programmés effectivement arrivés à l’heure, à 78%. En cinq ans, l’offre de trains à grande vitesse a également diminué de 15% en raison de la mise au rebut de plusieurs rames, alerte aussi l’ART. Pour continuer la transition de l’avion au train sur les petites distances, il va falloir mettre un coup de collier sur l’infrastructure. Si les investissements d’entretien ont augmenté en 2023, ils restent inférieurs aux niveaux de 2019 et permettent simplement de stabiliser l’âge de l’infrastructure (28,4 ans), sans la renouveler, insiste ainsi l’ART.

Actualisation le 19 décembre avec le rapport de l’ART

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