Mouvement social | | 05/03
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Les agents de Charenton-le-Pont réclament une prime de pouvoir d’achat

Les agents de Charenton-le-Pont réclament une prime de pouvoir d’achat © Sud Territoriaux Charenton

Une centaine d’agents territoriaux ont fait grève jeudi dernier à Charenton-le-Pont pour réclamer le versement de la prime de pouvoir d’achat. Le maire ne ferme pas la porte, mais signale avoir déjà fait des efforts financiers.

Une centaine d’agents de la ville de Charenton-le-Pont ont répondu ce jeudi à l’appel à la grève lancé par les syndicats locaux Sud et CFDT. Les manifestants se sont rassemblés devant la mairie pour demander une audience au maire. “Aucune réponse aux revendications pendant plus de trois mois à nos demandes légitimes d’obtention de la PEPA (prime exceptionnelle pour le pouvoir d’achat), quel mépris !” peut-on lire sur leurs tracts.

Cette prime annoncée le 12 juin par le gouvernement pour la fonction publique d’État et hospitalière est facultative dans les collectivités territoriales. “Saint-Maurice, avec qui nous avons longtemps été en intercommunalité, l’a versée. Le maire d’Ivry-sur-Seine l’a aussi annoncée lors des vœux. M.Gicquel, vice-président aux finances du Département, l’a accordé aux agents départementaux. Alors pourquoi pas à nous ? La ville dégage d’importants excédents budgétaires“, défend Benjamin Felon, co-secrétaire Sud Solidaires des territoriaux de Charenton-le-Pont.

Une rencontre a eu lieu avec le maire mais n’a pas encore permis d’aboutir à un consensus. Parallèlement à la PEPA, Sud demande aussi la revalorisation de la part fixe du régime indemnitaire (IFSE) de 100 euros net par mois, la prise en charge maximale de la mutuelle santé, des tickets restaurants pour tous les agents, ainsi que la gratuité d’adhésion aux services communaux.

La masse salariale s’est envolée de 12 % en 2 ans

De son côté, le maire de Charenton-le-Pont, Hervé Gicquel (LR), observe en préambule que la centaine de grévistes doit être rapportée à l’effectif total de 700 agents. L’élu rappelle ensuite les hausses déjà accordées par la ville.

  • La revalorisation de 3,5% du point d’indice, intervenue en 2022,
  • Le revalorisation des agents de catégorie B, également en 2022,
  • La mise en place du RIFSEEP, avec création d’IFSE planchers, permettant de relever les salaires des agents les plus fragiles, et d’un CIA pour valoriser les agents les plus méritants, appliquée en 2022.
  • La création d’une indemnité forfaitaire de télétravail, celle du forfait mobilité durable.
  • La pérennisation de plus de 60 agents en contrats de vacation,
  • Une majoration du traitement de l’ensemble des personnels de la petite enfance,

Ces différentes mesures ont entrainé une majoration de la masse salariale de plus de 12 % en deux ans, c’est la raison pour laquelle nous souhaitons encore réfléchir sur les modalités d’instauration d’un dispositif permettant de favoriser le pouvoir d’achat. Nous cherchons systématiquement à valoriser les agents en utilisant les leviers RH (ressources humaines) à notre disposition; mais aussi en respectant les marges de manœuvre financière de notre commune qui porte de nombreux projets en direction des habitants“, développe le maire.

Des mesures auxquelles s’ajoutent les revalorisations des rémunérations décidées par le gouvernement et contre lesquelles le maire s’élève. “Les villes les appliquent strictement sans que l’État ne se préoccupe de consentir la moindre compensation financière“.

Lire aussi : A Vitry-sur-Seine, les agents ont manifesté pour réclamer la prime de pouvoir d’achat

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