Les cheffes d’entreprise à l’honneur des Trophées Coaxion – Paris Est Marne et Bois

Valoriser les entreprises de l’intercommunalité Paris Est Marne et Bois* en s’appuyant sur ses clubs d’entreprises, telle est l’ambition du programme Coaxion, développé par la CCI du Val-de-Marne. C’est dans ce contexte que se tenait ce jeudi 24 octobre une nouvelle édition des trophées du territoire, mettant en lumière cinq pépites. Point commun : ce sont cinq femmes cheffes d’entreprises qui ont été récompensées.

* Les 13 communes de Paris Est Marne et Bois (PEMB)
Bry-sur-Marne, Champigny-sur-Marne, Charenton-le-Pont, Fontenay-sous-Bois, Joinville-le-Pont, Maisons-Alfort, Nogent-sur-Marne, Le Perreux-sur-Marne, Saint-Mandé, Saint-Maur-des-Fossés, Saint-Maurice, Villiers-sur-Marne, Vincennes.

“Il y a 45 000 entreprises dans le territoire, a rappelé en préambule Olivier Capitanio, le président de l’intercommunalité, insistant notamment sur le nombre important de TPE-PME. Concernant l’attractivité de cette partie de l’est parisien pour les entreprises, l’élu a également rappelé l’arrivée du nouveau métro périphérique Grand Paris Express, dont 7 stations jalonneront l’interco.

De son côté, Gérard Delmas, président de la CCI 94, a insisté sur le rôle des clubs d’entreprises* du territoire pour partager ses problèmes du quotidien, trouver des contacts utiles, ne pas être seul et “sortir la tête du guidon”.

* Affaires et convivialité (Saint-Mandé), Bry Entreprises (Bry-sur-Marne), Club Gravelle Entreprendre (Charenton, Saint-Maurice, Maisons-Alfort), Entreprises Dynamiques de Champigny (Champigny-sur-Marne), La Belle Équipe (Joinville-le-Pont), Saint-Maur Entreprendre (Saint-Maur-des-Fossés), Vivre et Entreprendre en Vallée de la Marne (Nogent-sur-Marne, Le Perreux-sur-Marne, Fontenay-sous-Bois, Villiers-sur-Marne)

Cinq catégories étaient proposées : Cheffe d’entreprise, ressources humaines, digital, RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) et développement à l’international.

Parmi les cinquante candidatures, ce sont cinq femmes cheffes d’entreprises qui ont été primées :

• Catégorie cheffe d’entreprise
  Hannah Jacquot, créatrice de la guinguette FMR à Champigny-sur-Marne, qui emploie 3 à 7 salariés
  Voir article détaillé
• Catégorie développement à l’international
  Sylvia Rivoire, dirigeante d’Univoice à Vincennes, une société de traduction qui emploie 8 salariés et a mis en place une équipe internationale avec des salariés à l’étranger, notamment au Canada.
  L’entreprise s’appuie également sur 400 traducteurs et est certifiée Iso. Consciente de l’arrivée de la concurrence par IA (Intelligence artificielle), la dirigeante a expliqué avoir anticipé cette rupture technologique en déployant des outils de traduction automatique s’appuyant sur l’IA. Son projet en cours : renforcer par croissance externe en rachetant une entreprise de Grenoble.
• Catégorie ressources humaines
  Dominique Giordano, cofondatrice de EPI (Études et projets industriels) à Bry-sur-Marne, entreprise d’ingénierie créée en 1994 et qui compte aujourd’hui près de 150 salariés. “Nous avons mené 7000 projets en 30 ans”, résume la dirigeante. L’entreprise, représentée sur scène par une vingtaine de collaborateurs, a été primée pour ses initiatives en matière de ressources humaines. Notamment plusieurs concernant la mobilité : local à vélo, mise à disposition de 2 vélos électriques, prise en charge du pass Véligo à 50% pendant 6 mois. Également : le passage d’un ostéopathe chaque mois et encore la location des véhicules de service le week-end. Le service RH compte 6 personnes. Dernièrement, EPI est aussi devenue une entreprise à mission, après avoir construit sa vision pour 2030 avec l’équipe. L’entreprise est certifiée Best Worpkplaces France.
• Catégorie RSE (Responsabilité sociétale des entreprises)
  Hélène Belaubre, créatrice de Youpwe, une agence de communication par l’objet, à Saint-Maur-des-Fossés L’entrepreneuse ne travaille pas par catalogue pour “trouver le bon produit” qui ne finira pas dans un tiroir ou à la poubelle, privilégie le upcycling et travaille avec un Esat (Établissement qui emploie des personnes porteuses de handicap) pour préparer les coffrets. Au-delà de son agence de communication, la fondatrice est aussi impliquée dans l’humanitaire, à travers différentes associations. Elle participe ainsi régulièrement à des missions de santé au Cameroun, en partant avec des médecins, spécialistes, opticiens… Elle est aussi ambassadrice bénévole de Medico, la branche humanitaire du Lion’s Club. Dans ce contexte, elle récupère des lunettes (de soleil ou de vue) et leurs étuis, et invite ses clients à faire de même, pour les envoyer en Afrique. “J’ai aligné mes engagements personnels à ma société”, résume-t-elle.
• Catégorie digital
  Jawaher Allala, fondatrice de Systnaps, une société de data management qui “applique aux données le principe de l’économie circulaire”, basée au Perreux-sur-Marne. La société, créée en 2007, emploie 17 salariés.
  À l’heure de la gourmande intelligence artificielle, où les Gafam en sont à racheter des centrales nucléaires pour faire tourner leurs serveurs, l’impact énergétique du numérique est devenu un sujet incontournable. C’est tout l’enjeu de Systnaps de chasser les données redondantes ou obsolètes des systèmes d’information des entreprises, et de trouver les modes de stockage appropriés aux différents types de données en fonction de leur usage, afin de réduire l’impact énergétique de la data. La société propose des audits (pris en charge à 50% par la BPI) et des systèmes clefs en main pour structurer et optimiser la gestion de ses données.