Exposition | Paris | 13/09
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Les chefs-d’œuvre de la Galerie Borghèse de Rome exposés au Musée Jacquemart André à Paris

Les chefs-d’œuvre de la Galerie Borghèse de Rome exposés au Musée Jacquemart André à Paris © Mauro Coen

C’est par une collaboration exceptionnelle que rouvre le Musée Jacquemart-André, après plus d’un an de travaux. Le musée a choisi une invitée d’honneur : la Villa Borghèse, palais romain du 17e siècle qui abrite aujourd’hui un musée.  Une quarantaine de ses œuvres ont pris leurs quartiers pour quelques mois dans l’hôtel particulier parisien.

“C’est comme si la collection que le grand personnage a réunie au début du XVIIe siècle voyageait à Paris…c’est quelque chose qui, à l’époque du Baroque, aurait suscité beaucoup d’excitation, compte tenu de la renommée de la collection au cours des années 1620 déjà”, promet  Francesa Cappelleti, directrice de la Galerie Borghèse à Rome et l’une des deux commissaires de l’exposition.

Au programme : des artistes incontournables de la Renaissance et de la période baroque. Un patrimoine initié par le cardinal Scipion Borghèse (1577-1633), insatiable collectionneur, qui fit construire la Villa.

“Scipion Borghèse est un personnage clé du développement de la culture baroque à Rome à l’aube du XVIIe siècle, notamment parce qu’il a favorisé la carrière du jeune Bernin, sculpteur, architecte, peintre, scénographe”, souligne Pierre Curie, conservateur général du patrimoine et également commissaire de l’exposition. “L’art baroque est un art total qui, précisément, vise à marier de façon homogène les deux arts plastiques principaux, peinture et sculpture, au sein de l’architecture elle-même conçue pour eux. Le mouvement, la vie, les couleurs, la richesse des matériaux, l’expression des passions, tout s’oppose à la Renaissance qui prônait, d’une certaine façon, le triomphe de la raison, de l’équilibre, de la beauté classique intemporelle puisée dans les modèles de l’antiquité. On peut néanmoins trouver certaines racines du courant baroque dans l’oeuvre de Michel-Ange, qui à la fin de sa carrière n’appartient plus tout à fait à la Renaissance, par son expression plastique résolument personnelle, passionnée voire torturée, une recherche qui se retrouve dans certaines sculptures de Bernin…

À voir : les œuvres d’artistes italiens des XVIe et XVIIe siècle (Raphaël, Antonello da Messina, Parmesan, Lorenzo Lotto, Titien, Véronèse, Caravage, Bernin…), de peintres nordiques ayant séjourné en Italie (Rubens, Gerrit van Honthorst…), mais, aussi des peintres moins connus du grand public, tels qu’Annibal Carrache, Guido Reni, Le Cavalier d’Arpin et Jacopo Bassano. 

“La présentation des œuvres dans l’exposition éclaire à la fois l’histoire de la collection et le sens des grandes thématiques explorées par les artistes”, défend le musée, propriété de l’Institut de France.

Pour accompagner la visite, le musée propose des parcours en musique, ou encore romancés, grâce aux audioguides. Cette visite sera aussi l’occasion de découvrir le salon de thé restauré, avec ses tapisseries du XVIIIe siècle racontant l’histoire d’Achille sous le plafond de Tiepolo.

À voir du 6 septembre 2024 au 5 janvier 2025
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