Le groupe local des Écologistes de Gentilly, qui avait déjà voté la défiance à l’égard de Nadine Herrati en janvier 2024, ont acté son départ du parti avec “soulagement”. En dehors des divergences liées au contexte géopolitique, l’alliance entre écologistes et communistes au second tour des municipales de 2020 a divisé les militants et laissé des traces.
Bonne ambiance chez les Écologistes de Gentilly. En janvier 2024, déjà, ils avaient voté la défiance vis-à-vis de Nadine Herrati, présidente du groupe écologiste dans la majorité municipale de Gentilly.
“Il est reproché à la présidente du groupe des élu·es « la manière de conduire son mandat entachant l’image des écologistes dans la ville, l’absence de transparence de ses décisions ne respectant ni les personnes lui ayant témoigné leur confiance lors du premier tour des dernières élections municipales, ni le point de vue des adhérent·es et des sympathisant·es EÉLV. L’opacité de ses actions menées au sein de l’exécutif municipal sont aux antipodes des valeurs de transparence et de démocratie participative – valeurs cardinales de notre parti”, motivait ainsi le groupe local avant de voter la défiance à 7 voix contre 1.
Lors de cette même réunion, le groupe local votait contre le maintien des élus écologistes dans la majorité municipale, et, aussi contre l’union avec le Parti communiste au premier tour des élections municipales de 2026.
Ce vendredi 19 avril, le groupe a acté par communiqué la démission du parti de Nadine Herrati, annoncée deux jours plus tôt.
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“Cette démission est accueillie comme un soulagement par la grande majorité des militant·e·s de Gentilly. Cela fait plus d’un an que Nadine Herrati n’assiste plus aux réunions locales des écologistes. Les militant·e·s écologistes de Gentilly ne sont plus associé·e·s à l’élaboration des décisions de l’exécutif municipal depuis longtemps. (…) Par ailleurs notre mouvement, qui prône la non-violence, ne se reconnaît pas dans les propos outranciers et insultants postés ces derniers jours par Mme Herrati sur le réseau social X (ex-Twitter). La politique ne doit pas être une cour de récréation”, s’expliquent David Vannier et Jésus Labado, co-responsables du groupe local.
Contactée par 94 Citoyens, Nadine Herrati rappelle que le groupe des élus qu’elle préside au sein du conseil municipal comprend aussi des conseillers Insoumis et Génération.s et qu’ils ne sont pas redevables des seuls écologistes. Elle dément par ailleurs n’avoir pas rendu de comptes. “J’ai tenu à leur disposition un bilan écrit et nous faisons état, dans chacune de nos tribunes dans le magazine municipal, de nos réalisations suite à nos engagements.” La maire-adjointe tient également à préciser que le contexte local n’a rien à voir avec sa décision de quitter le parti.
L’élue reconnaît des divisions au sein du groupe local, depuis le second tour des municipales de 2026. À l’époque, la majorité de la liste de premier tour de Nadine Herrati avait voté pour une fusion avec la liste citoyenne de Farid El Larche mais l’union n’avait pas abouti et la fusion avec la maire sortante communiste Patricia Tordjman s’était jouée dans les dernières heures avant le dépôt des listes.
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Au sein du groupe local des écologistes toutefois, cette fusion n’a pas fait l’unanimité. Et le vote interne de janvier 2024 annonce la couleur pour 2026. Au PS, qui n’avait pas fusionné avec la majorité sortante en 2020, le groupe local a aussi pris les devants en présentant des chefs de file pour porter une “vision alternative” en 2026, dès l’annonce de l’élection du nouveau maire de Gentilly, Fatah Aggoune, en succession de Patricia Tordjman.
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Une annonce hors calendrier avait alors recadré le Premier fédéral du PS94, Jonathan Kienzlen, qui reste sur cette position, n’ayant aucune envie “d’agresser des formations de gauche” à deux ans des élections.
Chez Les Écologistes du Val-de-Marne, le co-secrétaire départemental, Aïssa Ghalmi, a pour sa part acté la démission de sa binôme, tout en indiquant respecter son choix. Joint par 94 Citoyens sur le remplacement de la co-sécrétaire, il précise que cela devrait intervenir dans les mois qui viennent.
Je suis né au logis, c’est quand même fort que vous critiquiez la gestion de vos prédécesseurs, En feriez vous autant ?.
A vous lire, j’en déduis qu’elle savait anticiper cette dame ! La preuve ; vous écrivez :
“L’élue reconnaît des divisions au sein du groupe local, depuis le second tour des municipales de 2026”.
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